(CercleFinance.com) - Enfin du mieux pour l'action de Sanofi dont, après une période difficile, la performance sur trois mois est près de trois fois supérieure à celle du CAC 40.
Le marché a été dur avec Sanofi en début d'année. Pourtant, après plusieurs tentatives manquées, la 'big pharma' françaises a finalement annoncé consécutivement deux acquisitions de grosses biotechs : Bioverativ et Ablynx, deux opérations d'un total supérieur à 13 milliards d'euros. Son 'pipeline' de médicaments en ressortira rajeuni et diversifié, le premier (et plus important en montant des deux groupes rachetés) étant spécialisé dans les maladies hématologiques rares. Même si les ventes publiées au premier trimestre ne s'en ressentaient pas encore, la croissance organique du CA comme l'évolution du bénéfice net étant proches de l'équilibre.
Dézoomons un peu : schématiquement, depuis l'été 2012, le titre Sanofi se traite entre un peu plus de 60 euros et 100 euros. En février dernier, il a décroché pour venir toucher la borne basse de ce canal (approximatif), avant de connaître un mouvement de reprise.
Après tout, cette 'blue chip' plutôt défensive dans un marché devenu difficile n'est pas chère : son PER est de l'ordre de 12 fois (en prenant les chiffres de 2017 et les estimations de 2018 et de 2019) et le ratio de valeur d'entreprise / excédent brut d'exploitation est de l'ordre de 10 fois. Enfin, comme souvent dans le secteur, le rendement est significatif : environ 4,5% l'an.
D'ailleurs, le titre se reprend et déborde de nouveau les 70 euros. Il a ainsi repris 10% en trois mois, sachant en outre que le coupon 2017 de 3,03 euros a été payé mi-mai. Et que le CAC 40 dont Sanofi fait partie n'a parallèlement gagné que 3,7%.
D'ailleurs, hier, le bureau d'études Bryan Garnier est revenu à l'achat sur le dossier. Selon les analystes, les récentes nominations de hauts cadres pourraient ouvrir la voie à une poursuite de la 'réduction de l'empreinte manufacturière' du groupe, qui détient 54 sites industriels dédiés à sa branche Pharma, contre une trentaine pour Novartis comme pour AstraZeneca. Sanofi pourrait aussi rationaliser ses gammes en les décomplexifiant, ce qui permet d'espérer une rationalisations financière.
A propos des biotechs, Bryan Garnier estime enfin que Genzyme, racheté en 2011 moyennant une quinzaine de milliards d'euros, 'est sans conteste le moteur de croissance numéro 1 pour le groupe', de nombreux lancements de médicaments étant attendus. Et les analystes de viser 83 euros sur le titre.
A suivre sur l'agenda de Sanofi : les comptes semestriels, le 31 juillet prochain.
EG
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