Marché: les résultats continuent d'animer la cote

Vers 8h15, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 - livraison novembre - lâche 29 points à 6881 points, annonçant une ouverture en territoire négatif.

Le marché parisien avait clôturé la séance de mardi sur une progression de 0,6% à 6893 points, tiré notamment par les solides résultats d'Hermès, dans le sillage de Wall Street qui s'inscrit dans une dynamique comparable.

Suite aux performances rassurantes de quelques poids lourds de l'industrie, le Dow Jones a repris 0,6% hier, tandis que le Nasdaq se redressait de plus de 0,9%.

Bien que les risques d'embrasement au Proche-Orient soient loin d'être écartés, ce sont surtout les publications de résultats qui animent la cote, avec à la fois de bonnes nouvelles et de mauvaises surprises à la clé.

Microsoft a fait état hier soir d'une accélération de la croissance de ses résultats au troisième trimestre à la faveur de la bonne tenue de ses activités dans le 'cloud'.

Le titre affichait des gains de presque 4% en cotations après-Bourse suite à cette publication.

Mais la réaction la plus spectaculaire revient à Alphabet, la maison-mère de Google, dont l'action lâche 6% dans les échanges électroniques après des performances jugées décevantes dans le 'cloud'.

Les marchés semblent partis pour une phase de digestion, avec peut-être un parcours en dents de scie, le temps que les investisseurs sachent à quoi s'attendre avec les publications du troisième trimestre, sachant que la crainte de déceptions de la part des ténors de la cote est toujours présente.

'Alors qu'il est difficile de savoir si la bonne tenue de la consommation ou le resserrement des conditions financières dictera le cours de l'économie américaine, les bénéfices publiés cette semaine permettront d'y voir plus clair', estime César Perez Ruiz, responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management.

A ce stade de la saison des résultats, sur les 17% des sociétés du S&P 500 ayant publié leurs résultats, 73% d'entre elles ont annoncé des bénéfices meilleurs que prévu, un ratio très classique qui ne témoigne pas encore d'une véritable embellie au niveau de l'activité des entreprises.

Autre soutien à la tendance, l'embellie amorcée sur les marchés obligataires se poursuit, avec une détente certes plus modérée des rendements, mais qui va dans la bonne direction.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans se stabilise autour de 4,84%, loin du record de plus de 16 ans atteint en débit de semaine, au-delà du seuil des 5%.

La correction du baril constitue un autre des faits du jour avec un repli de 0,4% vers 83,4 dollars du baril de brut léger américain (WTI), ce qui semble traduire un espoir de désescalade des tensions au Proche-Orient.

Au chapitre économique, les investisseurs prendront connaissance, dans le courant de la matinée, de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, qui devrait confirmer que la première économie d'Europe évolue en zone de récession.

'La volatilité récente sur les prix de l'énergie n'est pas de nature à avoir amélioré le sentiment, en particulier dans le secteur manufacturier', rappellent à ce titre les équipes d'Oddo BHF.

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