(CercleFinance.com) - Particulièrement attendu, le verdict de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) concernant la cuve du futur réacteur EPR de Flamanville (Manche), un chantier coûteux et controversé, a été rendu hier.
Au terme de 2 longues années de suspense, le gendarme français de l'atome civil a donné son aval à la cuve. Il n'a cependant pas éludé les défauts dans le forgeage du fond et du couvercle, des anomalies détectées dès 2014 par Areva NP, son fabricant. L'ASN exige en effet de l'électricien français qu'il change la partie supérieure de la chaudière du réacteur fin 2024 au plus tard.
Ce délai large s'explique par la nécessité de tenir compte des contraintes industrielles d'EDF, même si la fabrication et le déploiement d'un nouveau couvercle de cuve est une opération assez courante pour le groupe, lequel en a déjà changé 54 sur le 58 réacteurs du parc nucléaire hexagonal.
De son côté, l'ASN doit rendre une décision définitive en octobre prochain, au terme d'une consultation publique qui, toutefois, ne modifiera pas son avis provisoire.
L'électricien a fait savoir ce matin qu'il se conformera à cette décision de l'autorité indépendante. Il évalue à 100 millions d'euros le coût du remplacement du couvercle de la cuve et a précisé, concernant le fond de cuve, avoir 'développé un dispositif de suivi en service qui permettra de garantir son fonctionnement dans la durée'.
Enfin, en termes de calendrier, et par-delà les doutes exprimés par les observateurs quant à la possibilité de tenir les délais, EDF a indiqué que 'le chantier avance conformément au planning annoncé en septembre 2015'. De fait, et alors que les essais d'ensemble ont démarré, le démarrage du réacteur reste officiellement prévu pour fin 2018.
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