(CercleFinance.com) - Le Dollar poursuit sa dégringolade avec un nouvel écart de -1% face à l'euro (vers 1,1000) et un repli global de -0,8% pour le Dollar Index, retombé vers 101,95, au plus bas depuis le 1er ou le 4 août dernier.
Le billet vert dévisse de -1,1% face à la Livre et lâche encore -0,9% face au yen (au plus haut depuis le 27/07) : il ne faut plus que 141,5 contre 144,5E mercredi matin et plus de 146 lundi (soit 3% de plus) et il en fallait 156,8 le 14 novembre dernier, il y a 1 mois jour pour jour (le $ était 9% plus haut !).
Le $ résiste un petit peu mieux face au franc suisse (-0,6%) ou au $ Canadien (-0,7%).
Les marchés ont cru déceler au travers des propos du patron de la FED mercredi soir la promesse de bien plus que les 3 baisses de taux que Jerome Powell a prudemment évoqué.
Les anticipations de baisse de taux évoluent à une vitesse folle : les spécialistes estiment désormais qu'il y a 21 % de chances que les baisses de taux commencent dès le mois prochain (fin janvier)!
Les attentes montrent une probabilité de 70% que des baisses de taux débutent en mars 2024.
Il y a même une probabilité croissante de 17% de voir 2 baisses de taux d'ici mars 2024... et 99% d'ici mai 2024.
Les contrats à terme 'pricent' déjà plus de 6 baisses de taux, et plutôt 8 en moyenne d'ici fin 2024 (soit -200Pts... mais il circule déjà des anticipations à -250 !).
La chute de rémunération du billet vert prend des proportions spectaculaires (d'où sa chute de -2% en 48H): -30Pts sur les T-Bonds '2033' depuis mercredi matin(entre 4,21% et 3,91%), dont -21Pts hier et -9Pts ce jeudi (-110Pts en 7 semaines).
Le '30 ans' US n'est plus très loin de repasser sous les 4% (4,0300% au plus bas contre 4,31% hier matin et 4,175% hier soir).
A l'issue de sa réunion de politique monétaire à Francfort, le conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) considère que 'les taux d'intérêt directeurs de la BCE se situent à des niveaux qui, maintenus pendant une durée suffisamment longue, contribueront fortement à atteindre' son objectif de 2% d'inflation à moyen terme.
Christine Lagarde assure que la question d'une baisse de taux n'a même pas été évoquée cette semaine, mais les marchés n'en croient rien.
Compte tenu la faiblesse de nos économies (l'INSEE revoit à la baisse la croissance française de +0,9 à +0,8%, l'Allemagne finira 2023 en récession), les marchés obligataires n'imaginent pas que la BCE fasse moins que la FED.
Du côté des indicateurs américains, la robustesse de l'économie ne se dément pas : les ventes de détail aux Etats-Unis ont augmenté de 0,3% en rythme séquentiel en novembre 2023, là où le consensus attendait un léger repli, après une baisse de 0,2% le mois précédent (révisée d'une estimation initiale qui était de -0,1%).
Le Département du Commerce, qui publie ces chiffres, précise qu'en excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail américaines se sont accrues de 0,2% le mois dernier, après une stabilité en octobre.
Grande vigueur du marché de l'emploi également puisque le Département du Travail annonce 202.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 4 décembre, un chiffre en repli de 19 000 par rapport au chiffre révisé de la semaine précédente (221.000, contre 220.000 initialement annoncés).
Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.