(CercleFinance.com) - La bourse de Paris enregistre une de ses plus fortes hausses de l'année, avec un gain qui dépasse les 2% (+2,43% à 7.094), ce qui représente un cumul de plus de 4,2% en 4 séances depuis un plancher de 6.810Pts le 30 octobre.
L'indice parisien est tiré par URW qui s'arroge 7,5 % devant Worldline +6% et Téléperformance +4,6%.
L'euro-Stoxx50 affiche également un bon +2,2% à 4.180 alors que Wall Street prolonge le rallye de la veille avec +1,2% sur le Dow Jones, +1,5% sur le S&P500 et le Nasdaq qui bondit ainsi de +3,3% en 8 heures de cotations prise en continu (attention au trimestriels d'Apple publié ce soir un peu après 21H).
Il y avait des chiffres en début d'après-midi aux Etats Unis : les nouvelles commandes à l'industrie américaine ont augmenté plus vigoureusement que prévu en septembre, de +2,8% en septembre, soutenues principalement par une envolée des commandes dans l'aéronautique qui explosent de plus de 92%.
Les commandes de biens d'équipement hors aéronautique, souvent considérées comme un baromètre fiable des projets d'investissements des entreprises, ont augmenté de 0,8%.
Malgré le rebond de la fin du 3ème trimestre, les commandes affichent globalement une hausse de seulement 0,7%.
La productivité non-agricole a augmenté de 4,7% aux Etats-Unis au troisième trimestre 2023 en rythme annualisé, selon l'estimation préliminaire du Département du Travail, après une hausse de 3,6% au trimestre précédent.
Ces gains de productivité sur le dernier trimestre, légèrement supérieurs aux attentes, reposent sur une hausse de 5,9% de la production pour une augmentation de seulement 1,1% du nombre d'heures travaillées.
Compte tenu d'une progression de 3,9% du salaire horaire, les coûts unitaires salariaux non-agricoles aux Etats-Unis se sont tassés de 0,8% au troisième trimestre 2023, du fait de cette forte hausse de la productivité
La forte détente de taux de mercredi soir se poursuit sur les T-Bonds avec -0Pts à 4,63% : le marché obligataire semble avoir apprécié la tonalité plutôt accommodante adoptée la veille par la Réserve fédérale américaine.
Comme prévu, la Fed a maintenu hier soir sa politique monétaire inchangée, tout en laissant entendre qu'elle pourrait procéder à une nouvelle hausse de taux... tout en reconnaissant que les conditions d'emprunts pesaient sur les entreprises et devraient freiner la dynamique du marché de l'emploi.
D'après les analystes, le flegme affiché par Jerome Powell lors de sa conférence de presse laisse néanmoins penser que le cycle de durcissement de la banque centrale américaine pourrait être terminé.
'Pour ce FOMC, Jerome Powell était encore contraint de laisser des portes ouvertes pour la suite mais le sentiment d'urgence a disparu et on sent en creux une sorte de sérénité au sujet du processus de désinflation', juge Bastien Drut, le responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM.
'Il est donc encore plus probable que le cycle de hausse de taux soit terminé', ajoute-t-il.
La détente des taux est bien amorcée en Europe : le Bund efface -6,5Pts à 2,688%, et l'OAT française -8,6 pts à 3,2970%.
La Banque d'Angleterre a confirmé le maintien de sa politique monétaire à la mi-journée : au vu du repli de l'inflation dans le pays et des multiples signaux baissiers sur l'activité économique, la BoE a de quoi justifier une poursuite de la pause monétaire amorcée en septembre.
Sur le front des statistiques, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière française, calculé par S&P Global, s'est replié de 44,2 en septembre à 42,8 en octobre, descendant ainsi davantage sous la barre du 50 du sans changement et affichant son plus faible niveau depuis mai 2020.
Dans la zone euro, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière affiche un repli de 43,4 en septembre à 43,1 en octobre, signalant une nouvelle détérioration marquée de la conjoncture du secteur, se maintenant sous les 50 pour un 16ème mois de suite.
La cote européenne reste par ailleurs animée par de nombreuses publications d'entreprises, avec les comptes - entre autres - d'ING, Novo Nordisk, Shell, ou Ferrari.
Outre-Atlantique, de nombreux poids lourds de la cote doivent aussi faire état de leurs résultats ce jeudi, parmi lesquels Apple qui dévoilera après Bourse ses performances trimestrielles très attendues par les marchés.
Sur le marché de l'énergie, les cours du pétrole restent hésitants, tiraillés entre la perspective d'un ralentissement de l'économie mondiale et le tensions persistantes au Proche-Orient. Le baril de Brent avance de 1,4% autour de 86,1 dollars.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Technip Energies publie au titre des neuf premiers mois de 2023, en données 'IFRS ajusté', un BPA en baisse de 8% à 1,15 euro et une marge d'EBIT récurrent en amélioration de 0,3 point à 7,2%, pour un chiffre d'affaires en recul de 9,4% à 4,41 milliards d'euros.
Schneider Electric annonce, après être entré en négociations exclusives avec Atos le 3 juillet, avoir finalisé l'acquisition d'EcoAct, un spécialiste du conseil climatique et des solutions net zéro, suite à l'approbation des autorités de régulation compétentes.
Enfin, Alstom a annoncé jeudi avoir signé une extension de huit ans de son accord de services ferroviaires avec l'opérateur britannique CrossCountry.
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