(CercleFinance.com) - La bourse de Paris s'effrite de 0,1% (recul identique de l'E-Stoxx50), autour des 7180 points, dans des volumes plus que jamais inexistants (950MnsE au bout de 6H45 de cotations) alors que les investisseurs sont dans l'attente d'une série d'indicateurs attendus cet après-midi aux Etats-Unis.
Le 'chiffre du jour' est tombé sans que provoquer de tressaillement des indices : le Département du Commerce US annonce une progression de 1,7% des commandes de biens durables le mois dernier, après une augmentation de 1,2% en avril (révisée d'une estimation initiale qui était de +1,1%).
Néanmoins, en excluant les équipements de transport, dont les commandes ont grimpé de 3,9% d'un mois sur l'autre, les commandes américaines de biens durables n'ont augmenté que de 0,6% en mai.
Hors défense, elles se sont accrues de 3%, l'aéronautique en profite principalement.
Cela soutient un peu Wall Street avec +0,2% sur le Dow Jones, +0,3% sur le S&P500 et +0,6% sur le Nasdaq, +0,8% sur les valeurs 'tech' (les places européennes n'en profitent pas).
Les prochaines statistiques permettront d'en savoir plus sur l'état de santé actuel de l'économie américaine, à savoir la confiance des consommateurs du Conference Board et les ventes de logements neufs.
Pour beaucoup d'analystes, une grande partie des bonnes nouvelles sont désormais bien intégrées dans les cours de Bourse, ce qui pourrait rendre les marchés d'actions vulnérables à de mauvaises nouvelles.
Les incertitudes entourant l'évolution des politiques des grandes banques centrales et la menace de plus en plus réelle d'une récession en seconde partie d'année continuent en particulier de freiner l'appétit pour le risque.
La perspective d'une récession plombe le pétrole qui chute de -1,5% à Londres, vers 73,2$.
Dans l'immédiat, le peu de goût pour le risque manifesté par les investisseurs les poussent vers l'obligataire, les rendements des emprunts d'Etat de référence américains et allemands refluant depuis le 23 juin: les OAT et les Bunds sont peu changés mais effacent encore 1Pt de rendement à 2,825% et 2,2900% respectivement.
Les T-Bonds US ne décalent de -0,5Pt à 3,712%.
Des deux côtés de l'Atlantique, les écarts de rendement entre les emprunts de maturités plus courtes et d'échéances longues se creusent radicalement et atteignent désormais des niveaux extrêmes, un signal souvent perçu comme avant-coureur d'une récession.
Avec un 'spread' qui est allé jusqu'à atteindre 1,02 point de pourcentage hier entre les maturités américaines à deux et 10 ans, cet écart se rapproche beaucoup des 1,08% qui avait été atteints au moment de la faillite de la banque californienne SVB.
'Si ce niveau devait être touché dans les prochains jours, alors l'inversion de la courbe de taux atteindrait des niveaux jamais vus depuis 1981, c'est-à-dire lorsque Paul Volcker était aux manettes de la Fed et que les taux d'intérêt s'établissaient à des niveaux extrêmement restrictifs', observe Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Technip Energies indique avoir convenu avec le Parquet National Financier (PNF) de mettre un terme aux investigations dont elle faisait l'objet et qui se rapportaient à des faits anciens liés aux activités subsea de l'ancien groupe Technip, entre 2008 et 2012. Technip Energies France a accepté de payer, d'ici au 23 octobre 2023, une amende d'intérêt public de 54,1 millions d'euros.
SES-imagotag continue d'effacer une partie de ses lourdes pertes de vendredi dernier après avoir réfuté, hier, l'ensemble des allégations contenues dans le récent rapport à charge du fonds activiste Gotham.
A l'occasion de sa journée investisseurs, Accor présente ses ambitions sur le moyen terme et indique prévoir ainsi une croissance annualisée entre 9 et 12% de son EBE (excédent brut d'exploitation) entre 2023 et 2027.
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