(CercleFinance.com) - La bourse de Paris cède près de 0,5% ce matin, autour des 6.515 points, au lendemain d'un lundi de Pentecôte qui avait vu l'indice parisien s'arroger près de 1% dans des volumes d'échange réduits.
Les marchés d'actions semblent pâtir de la remontée des rendements obligataires, alors que les investisseurs craignent une accélération du mouvement de resserrement monétaire de la Fed, mouvement auquel la BCE devrait d'ailleurs bientôt se joindre.
Ainsi, après avoir bénéficié d'une certaine accalmie depuis la mi-mai, les taux sur le compartiment obligataire repartent de l'avant depuis le début du mois de juin.
Dans ce contexte, le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans, dont la remontée rapide avait favorisé la correction boursière du printemps, dépasse désormais le cap des 3%. La dernière fois que cette zone avait été testée, Wall Street évoluait 3% plus bas.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans, considéré comme la référence pour les emprunts en zone euro, se tend à 1,32%. Il a gagné près de 20 points de base sur le mois écoulé.
Face à la poussée de l'inflation, les investisseurs semblent de plus en plus intégrer le scénario d'une fin du programme d'assouplissement quantitatif (QE) et d'une première hausse de taux de 25 points de base en juillet, suivies d'une seconde hausse de 25 points en septembre.
La journée de jeudi permettra d'en savoir plus, grâce aux conclusions de la réunion de son conseil des gouverneurs.
Et si la volatilité sur les marchés d'actions a récemment reflué, elle n'est en aucun cas revenue à des niveaux normalisés.
L'indice CBOE, qui mesure la volatilité du S&P 500 et qui est souvent baptisé 'indice de la peur', s'est encore accru de 1% hier pour franchir le seuil des 25 points.
S'il est inférieur à son pic de 36 points atteint en mars, il demeure encore près de deux fois au-dessus de son niveau de l'automne 2021.
Sur le plan des statistiques, les investisseurs ont pu prendre connaissance ce matin d'un recul de 2,7% des commandes à l'industrie allemande en avril par rapport au mois précédent, soit le troisième mois consécutif de baisse séquentielle, selon Commerzbank.
Par ailleurs, l'expansion du secteur privé du Royaume Uni a ralenti fortement en mai, à en croire l'indice PMI composite de l'activité globale qui est ressorti à 53,1, à comparer à 58,2 pour le mois précédent, et a ainsi atteint son plus bas niveau depuis mars 2021.
Les investisseurs suivront également les chiffres de la balance commerciale américaine, prévus en début d'après-midi, qui devraient refléter le récent allègrement de la facture énergétique.
Dans l'actualité des sociétés hexagonales, Capgemini annonce avoir acquis Rufus Leonard, agence de design et d'expérience de marque basée à Londres, dont l'expertise va renforcer son offre de services 'customer first' au Royaume-Uni. L'opération a été finalisée ce 1er juin.
Atos annonce vouloir approfondir son partenariat avec IBM afin de renforcer leur offre commune dans les services financiers. Les deux partenaires expliquent vouloir aider les sociétés de services financiers à parvenir à une sécurité 'optimale' de leurs données et de leurs systèmes grâce à au service de 'surveillance de la cybersécurité par un tiers de confiance de l'UE' qui sera fourni par Atos.
Enfin, Sanofi annonce lancer 'Action 2022', son plan mondial d'actionnariat salarié ouvert à 86.000 salariés dans 59 pays, pour 'associer l'ensemble des salariés, dans tous ses territoires géographiques, au développement futur et aux résultats de l'entreprise'.
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