(CercleFinance.com) - La bourse de Paris chute de -1,2% et efface ses gains de la veille: le CAC retombe sous les 6.515 points, au lendemain d'un lundi de Pentecôte qui avait vu l'indice parisien engranger près de 1% totalement à contre-courant du marché obligataire, dans des volumes d'échange anecdotiques.
Ce peu d'activité avait été mis sur le compte d'une journée semi-fériée (Pentecôte) mais la surprise, c'est que ce mardi où toute l'Europe s'est remise au travail, la barre du milliard de chiffre d'affaire était péniblement atteinte à la réouverture de Wall Street (au bout de 6 heures et demi de cotations).
Les indices US se replient sans surprise de -0,6 à -0,7% pour le Dow Jones et le S&P500, de -1% pour le Nasdaq.
Les marchés d'actions semblent pâtir aujourd'hui de la remontée des rendements obligataires, alors que les investisseurs craignent une accélération du mouvement de resserrement monétaire de la Fed, mouvement auquel la BCE devrait d'ailleurs bientôt se joindre.
Ainsi, après avoir bénéficié d'une certaine accalmie depuis la mi-mai, les taux sur le compartiment obligataire repartent de l'avant depuis le début du mois de juin.
Dans ce contexte, le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans, dont la remontée rapide avait favorisé la correction boursière du printemps, dépasse désormais le cap des 3%. La dernière fois que cette zone avait été testée, Wall Street évoluait 3% plus bas.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans, considéré comme la référence pour les emprunts en zone euro plafonne ce mardi vers 1,30% (après un 'pic' à 1,33% la veille).
Il a gagné près de 20 points de base sur le mois écoulé.
Nos OAT se détendent un peu, avec -4,5Pts vers 1,8020%, dans le sillage des T-Bonds US qui affichent -3Pts vers 3,002%
Face à la poussée de l'inflation, les investisseurs semblent de plus en plus intégrer le scénario d'une fin du programme d'assouplissement quantitatif (QE) et d'une première hausse de taux de 25 points de base en juillet, suivies d'une seconde hausse de 25 points en septembre.
La journée de jeudi permettra d'en savoir plus, grâce aux conclusions de la réunion de son conseil des gouverneurs.
Sur le plan des statistiques, les investisseurs ont pu prendre connaissance ce matin d'un recul de 2,7% des commandes à l'industrie allemande en avril par rapport au mois précédent, soit le troisième mois consécutif de baisse séquentielle, selon Commerzbank.
Par ailleurs, l'expansion du secteur privé du Royaume Uni a ralenti fortement en mai, à en croire l'indice PMI composite de l'activité globale qui est ressorti à 53,1, à comparer à 58,2 pour le mois précédent, et a ainsi atteint son plus bas niveau depuis mars 2021.
Le déficit commercial des Etats-Unis a nettement reculé à 87,1 milliards de dollars au mois d'avril, par rapport à celui de 107,7 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 109,8 milliards), selon le Département du Commerce.
Cette forte contraction de 19,1% d'un mois sur l'autre reflète à la fois une diminution de 3,4% des importations de biens et services, à 339,7 milliards de dollars, et une croissance à peu près symétrique (+3,5%) des exportations, à 252,6 milliards.
Le marché des changes est relativement calme avec un Dollar qui grappille 0,15% face à l'Euro vers 1,0680.
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