(CercleFinance.com) - Il n'y a pas eu d'évolution géopolitique majeure ce weekend et un certain soulagement se manifeste (l'Iran notamment ne s'est pas encore impliqué dans le conflit Israël/Hamas).
La bourse de Paris entame bien la semaine (+0,75% vers 6.842) après avoir subi une perte marginale la semaine dernière.
Le CAC40 s'en était beaucoup mieux tiré que le S&P500 ou le Nasdaq (repli hebdo de -2,5%) et c'est pourquoi Wall Street rebondit initialement de façon plus vigoureuse avec +0,9% sur le Dow Jones, +1% pour le 'S&P' et +1,3% sur le Nasdaq (la séance a débuté à 14H30, passage à l'heure d'hiver en Europe oblige).
L'Euro-Stoxx50 affiche +0,8% à 4.045 : tout comme pour le CAC ou les indices US, c'est insuffisant pour renouer avec les anciens supports.
Alors que la saison des résultats est entrée dans sa phase la plus intense la semaine dernière, la semaine qui débute s'annonce encore très animée sur le plan des trimestriels des sociétés, avec un point d'orgue les résultats d'Apple.
A ce stade près de la moitié des sociétés du S&P 500 ont déjà publié leurs trimestriels et 78% d'entre elles ont dépassé le consensus (un ratio des plus classiques), selon des données publiées par FactSet.
La semaine sera aussi ponctuée par la réunion de la Réserve fédérale américaine (verdict mercredi à 20H), qui devrait confirmer sa pause sur les taux au regard du ralentissement confirmé de l'inflation (malgré des niveaux de consommation très élévé et un marché du travail très résilient).
Les décisions de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) demain et de la Banque d'Angleterre (BoE) jeudi seront également surveillées de près par les marchés.
L'agenda macroéconomique des jours à venir s'annonçait également chargé avec les premières estimations de la croissance économique en zone euro au troisième trimestre.
L'Allemagne accuse un repli de -0,1% de son PIB au T3 (données CVS-CJO de Destatis) et le taux d'inflation annuel s'établit à +3,8% en octobre 2023, soit son niveau le plus bas depuis août 2021 (+3,8% également) mais en baisse par rapport à 4,5% en septembre, selon l'estimation préliminaire de l'office fédéral de statistiques.
Destatis indique également que les prix à la consommation devraient rester inchangés par rapport à septembre.
En ce qui concerne l'Espagne, l'inflation ressort à +3,5% en octobre.
Mais le point d'orgue de la semaine sera constitué par les chiffres de l'emploi américain hors secteur agricole pour le mois d'octobre, qui paraîtront vendredi.
Les économistes n'attendent que 190.000 créations de postes sur le mois dernier, soit un net ralentissement par rapport aux 336.000 emplois du mois de septembre, du fait de l'impact de la grève lancée par le syndicat UAW.
Les investisseurs garderont aussi un oeil attentif sur le compartiment obligataire, où les T-Bonds évoluent autour des 4,895% (+5pts) après avoir franchi les 5% la semaine dernière, un niveau inexploré depuis 2007.
Le Bund allemand campe autour des 2,8250% (-1Pt) et l'OAT vers 3,437% (-2Pts). A noter une nette détente des BTP italiens avec -8Pts vers 4,728%.
Les cours du pétrole prolongent leur repli de la semaine écoulée en raison de perspectives moins favorables avec le ralentissement attendu de la croissance mondiale. Le prix du Brent recule ainsi de 1,5%, à 89$ le baril, le WTI de -1,7%... mais l'absence de tensions supplémentaires au Proche Orient contribue également à soulager les investisseurs.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Eutelsat a annoncé vendredi soir la signature d'un nouvel accord avec la société PSSI Global Services en vue de reconduire et d'étendre son partenariat portant sur de la capacité à bord de son satellite Eutelsat 113 West A.
ArcelorMittal a annoncé samedi dernier qu'un accident tragique s'est produit dans sa mine de charbon de Kostenco, au Kazakhstan, faisant alors état de 25 employés confirmés morts et de 21 autres toujours portés disparus.
Le groupe sidérurgique a aussi confirmé avoir entamé avec le gouvernement du Kazakhstan des discussions concernant l'avenir d'ArcelorMittal Temirtau et avoir récemment signé un accord préliminaire pour une transaction qui transférera la propriété à l'Etat : la nationalisation devrait être effective sous peu, un accord ayant été confirmé ce matin.
Enfin, Riber affiche un chiffre d'affaires au 30 septembre 2023 de 16,2 millions d'euros, en croissance de 33% par rapport aux neuf premiers mois de 2022 grâce à son renforcement dans le domaine des systèmes MBE destinés à la production.
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