(CercleFinance.com) - A 35 minutes de la clôture, Paris creuse un peu ses pertes depuis l'ouverture de Wall Street (indices US en ordre dispersé, le repli prédomine légèrement) avec -0,8% (vers 7190) à l'occasion de cette 4ème séance de repli.
Le CAC resiste cependant mieux qu'en matinée ( -1,5% vers 7.145Pts), autour des 7.190 points, notamment pénalisé par le recul de Total Energies des bancaires.
Depuis le début de semaine, le recul de l'indice parisien approche ainsi des 3%, idem pour l'Euro-Stoxx50 avec -0,8% à 4.285Pts).
L'actualité sur la planète finance reste marquée par les dernières déclarations de Jerome Powell, le président de la Fed, qui a clairement laissé entendre que la banque centrale n'en avait pas fini avec les hausses de taux au regard de la persistance de l'inflation.
Par conséquent, le spectre d'une entrée prochaine en récession de l'économie américaine se matérialise de plus en plus et dissuade les investisseurs de toute velléité de prise de risque.
Hier, au coup de cloche final, le Dow Jones reculait d'ailleurs de 0,3% tandis que le Nasdaq Composite s'enfonçait d'environ 1,2%.
'On a assisté à un mouvement de rotation au détriment des 'FANMAG' (Facebook, Apple, Netflix, Microsoft, Amazon et Google) et en direction des secteurs étiquetés 'value' comme l'énergie et l'industrie', commente un trader.
Sur le front des statistiques, les ventes de logements anciens progressent à 4,30 millions d'unités en mai en rythme annualisé (consensus de 4,25 millions après 4,29 millions en avril).
L'indice des indicateurs avancés des Etats-Unis a reculé un peu moins que prévu au mois de mai, a fait savoir jeudi l'organisation patronale Conference Board.
L'indice s'est replié de 0,7% à 106,7 le mois dernier alors que les économistes prévoyaient en moyenne une baisse de 0,6%. Il avait déjà diminué de 0,6% en avril, un chiffre qui a été confirmé.
'L'indice des indicateurs avancés a reculé à l'issue de chacun des 14 derniers mois', souligne Justyna Zabinska-La Monica, économiste au Conference Board, dans un communiqué.
Au vu du resserrement des taux d'intérêt et de la persistance de l'inflation, le ConfBoard dit désormais prévoir une récession aux Etats-Unis qui s'échelonnerait du troisième trimestre 2023 au premier trimestre 2024.Unis est resté stable lors de semaine du 12 juin, à 264.000, selon le Département du Travail (le chiffre de la semaine précédente a en effet été révisé à la hausse de 262.000 à 264.000).
Par ailleurs, la moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse apparaître une hausse du nombre d'inscriptions de 8.500 par rapport à la semaine précédente, à 255 750, soit le chiffre le plus élevé enregistré depuis novembre 2021 (260 000).
Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé de 13.000 pour s'établir à 1.759 000 lors de la semaine du 5 juin, soit la dernière semaine disponible pour cette statistique.
Côté Europe, le climat des affaires en France est resté stable en juin, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee (à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité marchands), qui reste à 100, soit sa moyenne de longue période, l'indicateur focalisé sur l'industrie, se redresse de 99 vers 101.
Au Royaume-Uni, le communiqué de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) publié à l'heure du déjeuner a confirmé les anticipations : la BoE rajoute +50Pts à 5%, au lendemain de mauvais chiffres de l'inflation (8,7% contre 8,4% attendu, inflation 'coeur' en hausse de 0,3% à 7,1%) pour le mois de mai qui ne laissaient plus rien espérer d'autre.
Et comme les problèmes volent en escadrille, la dette publique britannique vient de dépasser les 100% du PIB, ce qui motive la très nette dégradation des conditions de refinancement avec des 'Gilts' à 10 ans qui affichent plus de 4,45% de rendement (contre 4,402% la veille).
A noter ce changement radical de stratégie en Turquie : la banque centrale porte le taux directeur de 8,5% à 15%, dans un mouvement quasi 'Volckerien'.
Les répercussions des déclarations de Powell (qui juge l'inflation toujours trop forte aux US) restent d'ampleur limitées sur le compartiment obligataire (T-Bond à 3,77% contre 3,722%), et les oscillations de +5/-5Pts de base continuent de s'enchainer en Europe, en mode 'ce qu'un jour fait, le suivant le défait': les Bunds repassent ainsi de 2,43% à 2,48%... et ne vont nulle part.
Idem pour nos OAT qui se retendent de 2,958% à 3,011% ou les BTP italiens (de 4,052 à 4,103%).
Le Dollar a poursuivi son repli ce matin, sous les 1,1010/E puis se stabilise à présent vers 1,0980.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Thales indique avoir été choisi par SkyDrive, constructeur d'avions eVTOL basé au Japon, pour lui fournir son système de commandes de vol FlytRise à son futur avion eVTOL de trois places à zéro émission de série.
Engie indique avoir investi, par le biais de son fonds de capital-risque Engie New Ventures, au sein de TreaTech, une start-up suisse spécialisée dans la production de biogaz. Le groupe énergétique explique avoir bouclé pour TreaTech un tour de table de neuf millions d'euros.
Enfin, afin de renforcer sa liquidité, Casino annonce le lancement de la cession de sa participation résiduelle dans Assaí, soit 57.582.850 actions représentant 11,7% du capital de cette enseigne brésilienne de distribution de type 'cash & carry'.
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