(CercleFinance.com) - La bourse de Paris passe la barre des -2% à la baisse 2Heures après la publication du 'PPI' américain.
Le CAC40 qui avait sauvé les 6.000Pts la veille après le 'CPI' paraît mal parti pour préserver les 5.900 points, dans des volumes qui demeurent très limités (à peine 1,5MdsE échangés à 40 minutes de la clôture) en ce jour de fête nationale où beaucoup d'opérateurs sont 'off'.
L'Euro-Stoxx50 perd luis aussi plus de -1,9%, sous les 3.400Pts, plombé par la bourse de Milan chute de -3,3% alors que Mario Draghi, très contesté pour toute une série de décisions sanitaires très impopulaires puis son récent manque de soutien aux plus défavorisés qui se font laminer par l'inflation, pourrait subir un vote de défiance du Sénat (avec la perte du soutien de la formation '5 étoiles') et se retrouverait contraint de présenter sa démission... pour éventuellement tenter de former une nouvelle coalition majoritaire (il lui reste plusieurs options pour rester aux affaires et rassurer les créanciers de l'Italie).
Wall Street s'inscrit sans surprise en forte baisse, le Dow Jones chute de -2% (vers 30.200Pts) plombé par les valeurs bancaires, le S&P500 et le Nasdaq perdent environ -1,9%.
L'autre 'fait du jour', c'est le coup d'envoi des trimestriels avec les grandes banques US... et la déception est flagrante.
JP-Morgan (-4,5%) a annoncé un recul de -28% de son résultat avec la hausse des provisions pour cause de possibles ou probables incidents sur son activité prêts, le chiffre d'affaire recule de -11%, l'activité 'fusac' et 'IPO' s'est effondrée.
Morgan Stanley (-1%) annonce une chute de -29% de ses profits (hausse des provisions), avec un plongeon de -55% de son activité 'banque d'affaires' (quasiment plus d'IPO ou de lancement de SPAC).
L'autre 'temps fort' concernait l'inflation : personne ne s'attendait à une 'bonne surprise' avec le 'PPI' ce jeudi au lendemain d'un CPI record à 9,1%.
Le Département du Travail a publié des prix à la production aux Etats-Unis en hausse de 1,1% en juin à 11,3% en rythme annuel, et de +0,3% hors alimentation, énergie et services commerciaux (à 6,4% annualisé, après +6,7% en mai... c'est le seul indicateur 'moins pire' dévoilé cette semaine).
Pas de quoi remettre en cause le scénario d'une hausse de +100Pts et non +75Pts le 27 juillet prochain.
Le rendement des T-Bonds US se tend donc d'une dizaine de points sur l'ensemble de la courbe.
Cette dégradation se confirme malgré des inscriptions au chômage qui ont augmenté de façon inattendue de +9.000 aux Etats-Unis lors de la semaine au 9 juillet, à 244.000.
Alors que la courbe des taux s'était aplatie sur les bons du Trésor US depuis début juillet, l'écart se creuse de nouveau en faveur des échéances de 2 à 7 ans qui affichent une 'prime' de 25Pts ('2ans' à 10Pts '7 ans') par rapport au '10 ans', avec un '12 mois' quasiment à parité vers 3,00%.
La hausse des taux se diffuse sur les marchés européens avec +6Pts sur nos OAT à 1,725, +4,5Pts sur les Bunds (1,198%)... mais l'attention se focalise sur les BTP italiens qui se dégrade dangereusement de +22Pts vers 3,455%, soit un 'spread' qui s'écarte brutalement à +225Pts par rapport au Bund.
La BCE doit absolument faire un 'sans faute' dans une semaine en relevant pour la 1ère fois son loyer de l'argent depuis 10 ans et en présentant un outil 'anti-fragmentation' qui convainque les cambistes.
Alors que les perspectives de hausse des amènent l'UE à revoir à la baisse ses prévisions de croissance et à rehausser l'estimation de l'inflation vers 8% à fin 2022, l'Euro se fait laminer et rechute de -1% vers un nouveau plancher de 21 ans à 0,9955$... avant de rebondit vers 0,9990$.
Pour ne rien arranger, Emmanuel Macron confirme que la France va manquer d'énergie (elle livre actuellement du gaz à l'Allemagne) cet automne et doit se préparer à une période de 'sobriété énergétique' (comprendre qu'il n'y aura pas d'électricité pour tout le monde cet hiver).
Malgré la pénurie de gaz, le pétrole qui apparaît comme le substitut le plus commode pour des centrales thermiques chute ce jeudi de -4,5% vers 95,5$ (un support bien identifiable), le WTI plonge de -5% sur le NYMEX vers 91$.
Côté valeurs parisiennes, Sanofi annonce que l'essai de phase III cherchant à évaluer l'utilisation expérimentale de son Dupixent chez l'enfant âgé d'un à 11 ans souffrant d'oesophagite à éosinophiles, a atteint son critère d'évaluation primaire.
Le conseil d'administration d'Atos a décidé de nommer une nouvelle équipe de direction avec prise d'effet immédiate, tandis que S&P Global a abaissé sa notation de crédit sur le groupe informatique de 'BBB-' à 'BB', toujours assortie d'une 'perspective négative'.
Air France-KLM a signé un accord définitif en vue d'un investissement de 500 millions d'euros par Apollo Global Management, dans une filiale opérationnelle d'Air France spécialement constituée, propriétaire de moteurs de rechange.
Enfin, Manutan International affiche au titre de son troisième trimestre 2021-22, un chiffre d'affaires de 231,5 millions d'euros, en progression de 15,3% (+15,6% à change et jours constants avec un effet change de +0,3% et un effet jours de -0,7%).
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