(CercleFinance.com) - La bourse de Paris gagne 0,3%, autour de 6.970 pts, au lendemain d'une journée marquée par le fort recul de Wall Street, le Dow Jones, le S&P500 et le Nasdaq ayant cédé respectivement 1,4%, 2,1% et 2,9%, alors que le doute subsiste toujours sur la réalité du retrait russe à la frontière ukrainienne.
Les journées de mercredi et jeudi ont été dominées par un retour du risque géopolitique après des déclarations de Joe Biden selon lesquelles le projet russe d'une invasion de l'Ukraine resterait imminent.
Dans un signe d'apaisement, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov ont toutefois convenu de se rencontrer en fin de semaine prochaine.
'Cela pourrait aider à favoriser une désescalade de la situation avant le week-end', se félicite ce matin Jim Reid, l'un des stratèges vedette de Deutsche Bank.
Outre les bruits de bottes à la frontière ukrainienne, les investisseurs doivent composer avec les craintes persistantes qui entourent une possible accélération des hausses de taux de la Fed, ce qui alimente des poussées de volatilité.
Le scénario de fond d'une croissance bénéficiaire des entreprises - sur fond de normalisation de la politique de la Fed - ne devrait pas pour autant être remis en cause, estiment les analystes.
Le changement de donne qui se met en place en Europe de l'Est est néanmoins susceptible de nourrir certaines interrogations pour la suite des événements, avertit-on chez Commerzbank.
'La crise ukrainienne n'impacte pas seulement les marché sur le court terme, mais elle renforce aussi des tendances telles que la démondialisation, l'interventionnisme industriel et la hausse des dépenses militaires', estime la banque allemande.
Ce matin, les investisseurs ont pu prendre connaissance des chiffres du chômage en France. Au quatrième trimestre 2021, le nombre de chômeurs au sens du BIT en France (hors Mayotte) diminue de 189.000 par rapport au trimestre précédent, à 2,2 millions de personnes. Le taux de chômage au sens du BIT baisse ainsi de 0,6 point à 7,4% de la population active.
L'Insee, qui publie ces chiffres, précise que ce taux de chômage se montre inférieur de 0,8 point à son niveau d'avant crise (fin 2019) et à son plus bas niveau depuis 2008, si l'on excepte la baisse ponctuelle en 'trompe-l'oeil' du printemps 2020, liée à la crise sanitaire.
Parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,9 million souhaitent un emploi sans être considérées au chômage ('halo autour du chômage'), un nombre qui rebondit de 48.000 personnes sur le trimestre, après une forte baisse le trimestre précédent (-187.000).
Par ailleurs, les opérateurs ont pu découvrir ce matin que les prix à la consommation en France ont augmenté de 2,9% en janvier sur un an, après +2,8% en décembre 2021, selon l'Insee qui confirme donc son estimation provisoire.
Sur un mois, l'IPC corrigé des variations saisonnières ressort en hausse de 0,6%, après +0,2% en décembre.
En rythme annuel, les prix de l'énergie (+19,9%) et des services (+2%) accélèrent, ainsi que, dans une moindre mesure, ceux de l'alimentation (+1,5%), alors que ceux des produits manufacturés ralentissent (+0,6%) et que ceux du tabac se replient légèrement (−0,1%).
L'inflation sous-jacente ralentit en janvier à +1,6% sur un an, après +1,9% en décembre. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) croît de 0,2% sur un mois, comme en décembre ; sur un an, il augmente de 3,3%, après +3,4% le mois précédent.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Hermès International publie au titre de l'année passée un résultat net part du groupe en croissance de 77% à 2,44 milliards d'euros et une rentabilité opérationnelle courante à son plus haut niveau historique à 39%, en amélioration de huit points par rapport à 2020.
Renault Group publie au titre de 2021 un résultat net de 967 millions d'euros, contre une perte de 8,05 milliards en 2020, ainsi qu'une marge opérationnelle à 3,6% du chiffre d'affaires et un free cash-flow opérationnel de l'automobile après variation du BFR de 1,3 milliard.
Enfin, EDF publie au titre de 2021 un résultat net courant multiplié par 2,4 à 4,72 milliards d'euros, ainsi qu'un EBITDA en progression de 11,3% à 18 milliards, pour un chiffre d'affaires en croissance de 22,4% à près de 84,5 milliards (+21,6% en organique).
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