(CercleFinance.com) - A une heure de la clôture en certte journée technique des '3 sorcières', la bourse de Paris oscille entre le rouge et le vert : le CAC a adopté les 6.950 comme pivot depuis 14H et l'échéance février a expiré à ce niveau, c'est à dire 1,6% en-deçà des '3 sorcières' de janvier.
L'indice était proche de finir la semaine à l'équilibre ce matin et peu avant 14H (6.995Pts).
Le CAC40 devance toujours l'Euro-Stoxx50 qui recule de -0,5%, dans le sillage du DAX (-0,9%) et Amsterdam (-0,4%).
Des écarts symboliques qui rassurent un peu après le fort recul de Wall Street jeudi soir: après 1 heure de cotation, le Dow Jones ne reprend que 0,2%, ainsi que le Nasdaq, le S&P500 affiche +0,3%.
Des tirs d'armes lourdes (attestés) sont recensés dans l'Est de l'Ukraine, ce qui renforce le doute sur la réalité du retrait russe à la frontière ukrainienne tandis que Joe Biden biden martèle qu'une invasion de l'Ukraine par les troupes russes resterait imminent.
Dans un signe d'apaisement, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov ont toutefois convenu de se rencontrer en fin de semaine prochaine.
'Cela pourrait aider à favoriser une désescalade de la situation avant le week-end', se félicite ce matin Jim Reid, l'un des stratèges vedette de Deutsche Bank.
Outre les bruits de bottes à la frontière ukrainienne, les investisseurs doivent composer avec les craintes persistantes qui entourent une possible accélération des hausses de taux de la Fed, ce qui alimente des poussées de volatilité.
Le scénario de fond d'une croissance bénéficiaire des entreprises - sur fond de normalisation de la politique de la Fed - ne devrait pas pour autant être remis en cause, estiment les analystes.
Le changement de donne qui se met en place en Europe de l'Est est néanmoins susceptible de nourrir certaines interrogations pour la suite des événements, avertit-on chez Commerzbank.
'La crise ukrainienne n'impacte pas seulement les marché sur le court terme, mais elle renforce aussi des tendances telles que la démondialisation, l'interventionnisme industriel et la hausse des dépenses militaires', estime la banque allemande.
Côté chiffres, l'indice des indicateurs avancés du Conference Board a légèrement reculé (-0,3% à 119,6) en janvier, après avoir augmenté de 0,7% en décembre et de 0,8% en novembre (le consensus tablait sur +0,2%).
Les ventes de logements anciens ont augmenté de 6,7% aux Etats-Unis au mois de janvier, selon la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR). A 6,50 millions d'unités en rythme annualisé, elles ressortent au-dessus des attentes des économistes.
Le prix médian du logement ancien vendu a progressé de 15,4% vers un record de 350.300$.
Le stock de logements invendus a chuté de 16,5% à un nouveau plus bas historique de 860.000, soit 1,6 mois de réserve à ce rythme d'écoulement.
Ce matin, les investisseurs ont pu prendre connaissance des chiffres du chômage en France. Au quatrième trimestre 2021, le nombre de chômeurs au sens du BIT en France (hors Mayotte) diminue de 189.000 par rapport au trimestre précédent, à 2,2 millions de personnes. Le taux de chômage au sens du BIT baisse ainsi de 0,6 point à 7,4% de la population active.
L'Insee, qui publie ces chiffres, précise que ce taux de chômage se montre inférieur de 0,8 point à son niveau d'avant crise (fin 2019) et à son plus bas niveau depuis 2008, si l'on excepte la baisse ponctuelle en 'trompe-l'oeil' du printemps 2020, liée à la crise sanitaire.
Parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,9 million souhaitent un emploi sans être considérées au chômage ('halo autour du chômage'), un nombre qui rebondit de 48.000 personnes sur le trimestre, après une forte baisse le trimestre précédent (-187.000).
Par ailleurs, les opérateurs ont pu découvrir ce matin que les prix à la consommation en France ont augmenté de 2,9% en janvier sur un an, après +2,8% en décembre 2021, selon l'Insee qui confirme donc son estimation provisoire.
Sur un mois, l'IPC corrigé des variations saisonnières ressort en hausse de 0,6%, après +0,2% en décembre.
En rythme annuel, les prix de l'énergie (+19,9%) et des services (+2%) accélèrent, ainsi que, dans une moindre mesure, ceux de l'alimentation (+1,5%), alors que ceux des produits manufacturés ralentissent (+0,6%) et que ceux du tabac se replient légèrement (−0,1%).
L'inflation sous-jacente ralentit en janvier à +1,6% sur un an, après +1,9% en décembre. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) croît de 0,2% sur un mois, comme en décembre ; sur un an, il augmente de 3,3%, après +3,4% le mois précédent.
Nos OAT se détendent malgré tout de 3Pts à 0,0202% (les T-Bonds font mieux encore avec -4Pts à 0,9340%).
Dans l'actualité des sociétés françaises, Hermès International publie au titre de l'année passée un résultat net part du groupe en croissance de 77% à 2,44 milliards d'euros et une rentabilité opérationnelle courante à son plus haut niveau historique à 39%, en amélioration de huit points par rapport à 2020.
Mais les investisseurs semblaient attendre encore mieux puisque le titre décroche de -7% vers 1.168E et enfonce son plancher des 1.185/1.190E.
Renault Group publie au titre de 2021 un résultat net de 967 millions d'euros, contre une perte de 8,05 milliards en 2020, ainsi qu'une marge opérationnelle à 3,6% du chiffre d'affaires et un free cash-flow opérationnel de l'automobile après variation du BFR de 1,3 milliard.
Enfin, EDF (-4% vers 8,00E) publie au titre de 2021 un résultat net courant multiplié par 2,4 à 4,72 milliards d'euros, ainsi qu'un EBITDA en progression de 11,3% à 18 milliards, pour un chiffre d'affaires en croissance de 22,4% à près de 84,5 milliards (+21,6% en organique).
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