(CercleFinance.com) - La bourse de Paris gagne près de 1,5%, autour des 6.892 points, alors qu'un vent haussier souffle sur l'Europe, de Francfort (+1,2%) à Londres (+0,6%) en passant par Amsterdam (+1%).
L'actualité reste marquée au fer rouge par les tensions autour du dossier ukrainien. La reconnaissance par Moscou de l'indépendance des deux républiques séparatistes ukrainiennes laisse peu de place à la diplomatie.
Ainsi, la rencontre initialement prévue jeudi entre le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov a été annulée.
Pour le moment, l'annonce des sanctions décidées par l'Union Européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis à l'encontre de Moscou n'a pas provoqué de stress supplémentaire sur les marchés.
'Sauf si la Russie décide d'avancer militairement en Ukraine au-delà des territoires séparatistes, et donc d'envahir l'Ukraine, le potentiel de baisse semble donc relativement limité sur les indices européens à partir de maintenant', estime ainsi Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France
En raison de la vigueur persistante de l'inflation aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe, les investisseurs ne peuvent plus compter sur le soutien monétaire des politiques monétaires de la Fed et de la BCE.
Conséquence, l'évolution de l'indice CAC 40 se fait désormais sur la base de grandes embardées, au gré des évolutions des derniers développements géopolitiques.
Ce mercredi, les investisseurs seront attentifs, sur le plan macroéconomique, aux derniers chiffres des prix à la consommation dans la zone euro, un indicateur privilégié de l'inflation.
En attendant, les investisseurs ont pu prendre connaissance des chiffres du climat des affaires dans l'Hexagone: après deux mois de détérioration, le climat des affaires a nettement rebondi en février, au vu de l'indicateur synthétique de l'Insee qui gagne cinq points à 112, et se situe ainsi nettement au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
Cette amélioration tient principalement au rebond des soldes d'opinion prospectifs dans les services, où les chefs d'entreprise se montrent plus optimistes concernant tant les perspectives générales du secteur que leur propre activité pour les trois mois à venir.
En outre, l'indicateur du climat de l'emploi gagne deux points pour atteindre 113, soit un niveau inédit depuis avril 2008. Cette progression s'explique par le rebond du solde d'opinion relatif à l'évolution prévue des effectifs dans les services hors agences d'intérim.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Danone publie au titre de 2021 un BNPA courant en baisse de 1,1% à 3,31 euros, avec une marge opérationnelle courante en retrait de 30 points de base à 13,7%, sur fond d'un environnement de coûts et d'approvisionnement de plus en plus volatil.
Stellantis, né en janvier 2021 de la fusion entre PSA et FCA, a fait état ce matin d'une marge opérationnelle courante de 11,8% pour un bénéfice net de 13,4 milliards d'euros presque multiplié par trois par rapport à l'exercice précédent. Le résultat opérationnel courant a été presque multiplié par deux, à 18 milliards d'euros, avec une rentabilité 'au rendez-vous sur tous les segments', précise le groupe.
Enfin, Solvay publie au titre de 2021 un bénéfice net sous-jacent en hausse de 68,3% à un milliard d'euros, ainsi qu'un EBITDA sous-jacent en augmentation de 27% à un record de près de 2,36 milliards, soit une marge améliorée de 1,6 point à 23,3%.
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