(CercleFinance.com) - Après avoir enfoncé le seuil des 6000 points hier, la Bourse de Paris ne semble pas disposée à se redresser vendredi matin, en dépit de l'annonce d'un retour de la croissance dans le secteur industriel chinois et dans l'attente d'une série d'indicateurs économiques.
A environ 45 minutes de l'ouverture de la première séance du troisième trimestre, le contrat 'future' - livraison juillet - sur l'indice CAC 40 perd 44,5 points à 5872 points, signalant un repli de l'ordre de 0,7%.
Après avoir frôlé les 3% de pertes hier, la Bourse de Paris a terminé la séance sur une perte de 1,8% à 5922 points, pénalisée notamment par la fragilité des valeurs bancaires.
Sur l'ensemble du premier semestre, le CAC 40 a fait montre de toute sa vulnérabilité, accusant une baisse de 10% au mois de juin, un recul de 13% sur le deuxième trimestre et un décrochage de 18% depuis le début de l'année.
Ce matin, les investisseurs ne semblent pas vraiment soulagés par l'annonce d'une amélioration de la conjoncture dans le secteur manufacturier chinois, dopé par l'allègement des mesures sanitaires et les initiatives de Pékin visant à relancer l'activité.
L'indice des directeurs d'achat (IDA) du secteur manufacturier de la Chine s'est en effet situé à 50,2 en juin, par rapport à 49,6 en mai, selon des données publiées par le Bureau d'Etat des statistiques.
Dans le secteur des services, l'indice IDA s'est établi à 54,7 en juin, contre 47,8 en mai, d'après le BES.
Pour mémoire, un indice supérieur à 50 points signifie une expansion, tandis qu'un indice inférieur à ce niveau reflète une contraction de l'activité.
Les places boursières d'Asie n'ont pas réagi à ces chiffres meilleurs que prévu. A Tokyo, l'indice Nikkei cédait plus de 1,6% en fin de séance. En Chine, le CSI des grandes capitalisations abandonnait environ 0,6%.
Les investisseurs, pas tout à fait rassurés par le retour de la croissance chinoise, seront surtout attentifs à la publication - dans la matinée - des indices PMI manufacturiers définitifs de la zone euro en juin, qui devraient nourrir le débat en cours sur l'état de santé de l'économie européenne.
Les investisseurs sont également dans l'attente de la parution, à 16h00 aux Etats-Unis, de l'indice ISM manufacturier américain attendu en net repli sur le mois écoulé.
'Les tensions sur les chaînes de production semblent trop fortes et persistantes pour qu'on évite une franche correction de l'ISM', préviennent les économistes d'Oddo BHF.
'A plus de 56 points (en mai, NDLR), cela ne cadre pas avec une économie qu'on annonce au bord de la récession', soulignent-ils.
La Bourse de New York a achevé la séance dans le rouge jeudi, les inquiétudes sur la santé de l'économie ayant repris le dessus suite à des chiffres décevants de la consommation.
Au terme des échanges, le Dow Jones perdait 0,8%, tandis que le Nasdaq Composite lâchait 1,3%.
Le rendement des Treasuries à dix ans recule sous la barre des 3%, prolongeant le repli entamé en début de semaine dans un contexte de recherche de la qualité qui s'explique par les craintes d'une prochaine récession.
Avec les inquiétudes sur la croissance, les cours du pétrole poursuivent également leur reflux, avec un baril de brut léger américain (WTI) qui cède actuellement 0,8% à 104,8 dollars.
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