Airbus: en belle hausse avant son point commercial

Cercle Finance | 11 janv., 2018 13:03

(CercleFinance.com) - A son plus haut niveau historique, l'action Airbus Group a déjà gagné 10% depuis le début de la jeune année 2018, et tutoie désormais les 92 euros. Le point commercial annuel, le 15 janvier, est attendu avec optimisme par les opérateurs boursiers.

AIRBUS GROUP
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En hausse de 40% durant les 12 derniers mois, l'action Airbus a doublé durant les trois dernières années. Sa capitalisation boursière de plus de 70 milliards d'euros classe l'avionneur entre Axa et BNP Paribas, qui eux-mêmes comptent parmi les leaders du CAC 40.

On notera que sur un et trois ans, la performance à Wall Street du titre 'concurrent' Boeing est plus impressionnante encore : + 100% et + 144%.

Après une année 2017 plutôt terne pour ce qui est des commandes, Airbus peut se féliciter de plusieurs importants succès commerciaux en décembre puis en ce début janvier, ce qui est de nature à rassurer un peu plus sur sa visibilité. Son carnet de commandes, qui doit avoisiner les 7.000 avions civils, lui donne une visibilité de près de dix ans.

Une particularité comptable peut aussi aider l'action Airbus : le groupe européen impute ses dépenses de R&D, massives lorsque ses ingénieurs conçoivent un nouvel avion, au fur et à mesure de leur survenance - soit, en clair, avant la phase de production. De ce fait, la marge des programmes d'avions d'Airbus, comme l'A320neo et l'A350XWB, s'améliore au fur et à mesure de leur montée en puissance industrielle. Et comme les grandes dépenses de R&D semblent maintenant passées, la rentabilité d'Airbus devrait progressivement grimper, de concert avec l'augmentation des cadences.

Boeing procède différemment et 'lisse' ses dépenses de R&D sur l'ensemble de la durée de vie des programme : sa marge est ainsi plus stable, pour le moment à un niveau plus élevé que celle d'Airbus Le 'momentum' bénéficiaire est donc différent.

En conséquence, les investisseurs font fi des départs de cadres historiques d'Airbus, comme l'emblématique directeur commercial John Leahy, qui quittera le groupe dans les jours qui viennent. Et ils ne s'inquiètent pas davantage de ceux, dans un avenir plus ou moins proche, de MM. Brégier et Enders, pourtant numéros deux et un du groupe.

Trait commun des deux avionneurs : la concentration du 'petit' secteur aéronautique se poursuit, Airbus ayant pris le contrôle du CSeries du canadien Bombardier, et Boeing lorgnant le brésilien Embraer.

En ligne de mire pour Airbus : le point sur l'activité commerciale, prévu le 15 janvier. Les commandes devraient être bien orientées, selon les contrats déjà connus. Reste à connaître le niveau de la production : le groupe vise 700 livraisons sur l'année, chiffre qui devrait être atteint, mais a priori pas dépassé en raison des difficultés liées à des moteurs de l'A320neo. Les investisseurs suivront de près la tendance au 4e trimestre, guettant une accélération de bonne augure pour les marges.

EG

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