Wall Street: les 'titans' du S&P500 de nouveau très ramassés

Par

Cercle Finance | 09 janv., 2024

(CercleFinance.com) - Wall Street matérialise sa meilleure séance de l'année, le Nasdaq Composite (+2,2% à 14.844) et le Nasdaq-100 (+2,11% à 16.650) affichant leurs plus forts gains depuis le 14 novembre (et leur meilleure clôture depuis le 21 décembre).

Les semi-conducteurs se sont distingués avec Nvidia +6,4%, AMD +5,5% et Intel +3,3%, ainsi que les 'titans' de la cote avec Amazon +2,7%, Apple +2,4%, Alphabet +2,3%, Microsoft et Meta +1,9%, Tesla +1,3%... sans oublier Nvidia (déjà cité).

Petit bémol avec Microchip qui plongeait de -6% en 'after hour' après avoir révisé à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires de -15/-20 à -22% au quatrième trimestre 2023.

Le Russell-2000 a également bien performé avec une avance de près de +2%, à 1.989.

Pour le S&P500 (+1,41% à 4.763), c'est la meilleure séance depuis le 13 décembre et il ne s'en est fallu que de 0,1% pour que 2024 repasse dans le vert : si le secteur pétrolier n'avait pas perdu -1%, cela aurait été chose faite (parmi les principaux replis, on retrouve Halliburton -2,1%, Conoco et Apache -1,8%, Occidental -1,2%).

Le plongeon de Boeing a sérieusement plombé le Dow Jones qui n'a grappillé que 0,58% à 37.683 : l'indice revient cependant à 0,1% de sa meilleure clôture historique et si Boeing n'avait pas chuté de -8%, un nouveau record absolu aurait été allègrement battu.

Les investisseurs ont largement ignoré les propos d'une responsable du comité directeur de la Réserve fédérale (Michelle Bowman) qui a déclaré qu'il subsistait d'importants risques de rebond de l'inflation.

Michelle Bowman fait partie d'une petite minorité de membres de la Fed qui estiment que le travail de la banque centrale américaine en matière de resserrement monétaire n'est pas terminé : elle a systématiquement voté en faveur de toutes les hausses de taux et voterait encore pour durcir le loyer de l'argent avant d'envisager de futurs assouplissements.

Son point de vue est désormais considéré comme marginal et Wall Street préfère de loin se focaliser sur les signaux de ralentissement de l'inflation : la lourde rechute du baril ce lundi est tombée à point nommé pour renforcer les anticipations de décrue de l'inflation.

Le baril de pétrole 'WTI' a dévissé de -4,1% sur le NYMEX (à 70,95$) alors que l'Arabie Saoudite a réduit ses tarifs face à une demande atone.

Les marchés obligataires ont entamé une embellie dans l'après-midi (le rendement des T-Bonds US se détendait de -7 points de base jusque vers 3,967%), mais elle a été contrariée par les propos de Michelle Bowman et le '10 ans' n'effaçait plus que -1 point de base lundi soir, à 4,025%.

Les investisseurs ont prouvé ce lundi leur capacité à digérer une série d'indicateurs économiques publiés vendredi, emploi US en tête, qui ont tempéré la perspective d'une réduction rapide des taux d'intérêt.

Cette semaine qui débute sur les chapeaux de roue (après une entame d'année décevante) sera surtout ponctuée par la publication de l'inflation aux Etats-Unis, prévue jeudi.

Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.