Schneider: trois réactions d'analystes à l'opération Aveva.

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Cercle Finance | 06 sept., 2017

(CercleFinance.com) - Pour Schneider Electric, la troisième tentative aura été la bonne : le géant des systèmes électriques et des automatismes va enfin rapprocher sa division Logiciels du britannique Aveva via une opération dont le montant total dépasse les trois milliards d'euros. Certes, ce 'deal' est apprécié des analystes. Même si l'action Schneider, qui sous-performe toujours légèrement le CAC 40 depuis fin 2016, n'en profite guère pour l'instant.

En effet, Schneider Electric s'est mis d'accord sur un 'demi-rapprochement graduel' avec Aveva, éditeur britannique de logiciels d'ingénierie industrielle. Le français va apporter sa division logicielle au nouvel Aveva, qui recevra en échange du cash (550 millions de livres), et surtout une augmentation de capital réservée qui permettra à Schneider de prendre 60% de son capital. Voire plus par la suite, mais pas avant que deux années ne se soient écoulées depuis la finalisation du 'deal', prévue vers la fin de 2017.

Après son envolée de la veille, l'action de l'actuel Aveva capitalise environ 1,6 milliard de livres sterling. Une fois le rapprochement finalisé, elle va probablement doubler et donc dépasser les trois milliards d'euros. Reste que celle de Schneider, voisine de 41 milliards, est sans commune mesure.

Et pourtant, les analystes se montrent plutôt optimistes. Pour Société générale (SG), ce rapprochement 'fait de Schneider l'OEM le mieux positionné par rapport à ses concurrents dans le secteur des logiciels de process, car elle lui permet de couvrir l'ensemble de la chaîne de valeur, allant de la conception à l'exploitation-maintenance, à l'instar de Siemens dans les secteurs du 'discrete'', argumente une note de recherche.

De plus, la division Schneider Electric Software devrait être mieux valorisée une fois qu'elle aura rejoint le périmètre d'Aveva. Et enfin, termine SG, l'acquisition 'pourrait également apaiser les inquiétudes des investisseurs quant à la réalisation par le groupe d'une acquisition importante'. Toujours à l'achat sur le titre, les analystes ont confirmé leur objectif de 80 euros.

De son côté, Credit suisse salue 'un pas significatif en direction du numérique et une allocation de capital stratégique'. Comme SG, Credit suisse voit d'un bon oeil la combinaison d'activités logicielles complémentaires, d'autant que le rapprochement est financé par le produit de la cession de DTN et ne dégrade donc pas le bilan de Schneider. Même si la relutivité de l'opération (environ 1% sur le bénéfice par action Schneider en 2018, estime une note) s'annonce mesurée. Egalement à l'achat ('surperformance') sur le titre Schneider, les analystes visent toujours 78 euros.

Enfin pour UBS, la structure de l'opération semble maintenant 'raisonnable' et même 'stratégiquement attrayante'. D'autant que depuis les premiers essais de rapprochement, en 2015, la surface de Schneider Electric Software s'est étendue. Ce qui permet probablement au groupe français de prendre 60% du nouvel Aveva, contre 53,5% dans le projet de 2015. Une note salue également la complémentarité des activités qui seront ainsi rassemblées. Reste qu'UBS, toujours neutre sur l'action Schneider, ne vise que 70 euros.

EG

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