Marché: l'emploi américain, point d'orgue de la semaine
(CercleFinance.com) - Après avoir aligné cinq semaines consécutives de hausse, la Bourse de Paris espère pouvoir repartir de l'avant lundi dans l'espoir d'indicateurs tels que les aiment les investisseurs: rassurants sur l'état de l'économie mais pas suffisamment vigoureux pour écarter de prochaines baisses de taux.
Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison décembre - grignote trois points à 7353 points, annonçant une ouverture stable, voire en très légère progression.
En s'adjugeant 7% sur le mois de novembre, le marché parisien est parvenu à revenir la semaine passée à proximité de son seuil de résistance majeur des 7350 points.
Depuis le 1er janvier, le CAC affiche un gain de presque 14%, en route pour sa meilleure performance annuelle depuis sa hausse de 28% en 2021.
Décembre est traditionnellement un bon mois pour les marchés d'actions, mais il débutera dans une certaine nervosité à l'approche des chiffres des créations d'emplois aux Etats-Unis pour le mois de novembre, attendus vendredi.
Après les indicateurs meilleurs qu'attendu publiés ces dernières semaines, cette statistique s'annonce déterminante pour l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale.
Comme lors des mois précédents, les investisseurs espèrent un chiffre mi-figue mi-raisin qui donnerait à la Fed des arguments supplémentaires pour réduire ses taux.
Jerome Powell, le patron de la Fed, a déclaré vendredi qu'il était prématuré d'évoquer une baisse de taux et assuré qu'une hausse restait sur la table, mais les marchés ne l'entendent pas de cette oreille.
La statistique de vendredi sera précédée mardi par l'ISM des services puis mercredi par l'enquête ADP sur les créations d'emploi dans le secteur privé en attendant l'indice de confiance des consommateurs du Michigan vendredi.
Parmi les autres indicateurs au menu de la semaine figurent les PMI des services en Europe, les ventes au détail et le PIB de 3ème trimestre de la zone euro et les chiffres définitifs de l'inflation en Allemagne.
Si le 'rally' de fin d'année est pour l'instant bien engagé, certains observateurs jugent que les marchés d'actions, qui sont revenus à
des niveaux techniques clés après leur progression linéaire du mois de novembre, deviennent mûrs pour une consolidation.
A Wall Street, l'indice S&P 500 a repris plus de 12% depuis son creux du 27 octobre et ne se situe désormais qu'à 5% de son plus haut historique atteint début 2022.
La détente opérée sur le compartiment obligataire continue néanmoins un indéniable facteur de soutien: à près de 4,22%, le papier américain à dix ans évolue à des plus bas depuis la fin du mois d'août.
A 2,36%, le Bund allemand perd pas loin de 30 points de base sur le mois écoulé, un repli en ligne avec la baisse de l'inflation dans le pays et la perspective d'une récession au second semestre 2023.
Pour les mêmes raison, l'euro continue de faiblir face au dollar, à 1,0865 contre le billet vert, tandis que le marché pétrolier confirme son accès de faiblesse, la baisse de la production annoncée jeudi par l'Opep+ ne compensant par les signes annonciateurs d'un ralentissement de la demande.
Le Brent perd 0,9% à 78,1 dollars tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche 0,9% à 73,4 dollars.
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