Marché: fébrilité à l'issue d'un mois de septembre difficile

Par

Cercle Finance | 29 sept., 2023

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse vendredi matin, les investisseurs revenant timidement vers les actifs risqués à l'issue d'un mois de septembre qui s'est avéré compliqué pour les marchés d'actions.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison octobre - grignote dix petits points à 7143,5 points, laissant entrevoir un début de séance dans le vert.

Après cinq séances consécutives de baisse, le marché parisien avait réussi à reprendre 0,6% hier à la faveur d'un courant de rachats à bon compte, même si ce rebond s'est déroulé dans des volumes squelettiques.

Une convergence d'éléments négatifs a tiré les indices mondiaux à la baisse ces deux dernières semaines, allant de la perspective de taux 'élevés pendant plus longtemps' aux inquiétudes entourant la croissance économique.

Résultat, l'indice CAC accuse à ce stade une perte de près de 1% cette semaine, ce qui porte pour l'instant à plus de 2,7% son repli sur l'ensemble du mois de septembre.

Dans ce contexte d'inquiétudes, les investisseurs seront très attentifs à la publication, en fin de matinée, des premiers chiffres des prix à la consommation en zone euro pour le mois de septembre.

L'inflation en Europe n'a cessé de se replier au cours des dix derniers mois: après avoir atteint un pic à 10,6% en octobre 2022, elle n'était que de 5,2% au mois d'août.

Mais le récent rebond des prix du pétrole est venu rappeler aux investisseurs que la composante de l'énergie était très erratique, et donc susceptible d'entraîner de fortes variations d'un mois sur l'autre.

L'annonce, hier, d'une nette décélération de la hausse des prix en Allemagne a, en tout cas, été accueillie plutôt favorablement par les places boursières.

Autre sujet d'attention majeur, l'évolution de l'inflation aux Etats-Unis, dont une décélération pourrait confirmer le mouvement de desserrement monétaire orchestré par la Réserve fédérale.

Ces chiffres de l'inflation sont susceptibles de faire réagir le compartiment obligataire, où la situation demeure très tendue.

Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans - qui avait fusé hier jusque vers 4,70% pour établir un nouveau plus haut depuis 2007 - se détend nettement ce matin pour revenir sous la barre des 4,60%.

En Europe, le taux du Bund allemand de même échéance se stabilise, lui, à un niveau élevé de 2,93%.

L'accalmie sur le marché obligataire US pénalise logiquement le dollar, qui subit quelques prises de bénéfices après avoir atteint cette semaine un zénith de 11 mois, permettant ainsi à l'euro de remonter en direction de 1,0590 face au billet vert.

Les cours du pétrole restent orientés à la baisse, insensibles au modeste rebond des Bourses mondiales alors que les perspectives de l'économie mondiale se font de plus en plus moroses.

Après s'être envolé de 30% depuis le mois de juin, le baril de brut léger américain consolide de 0,1% à 91,6 dollars et le Brent lâche 0,4% à 95 dollars.

Les deux contrats s'acheminent malgré tout vers une semaine de gains, de l'ordre de 1,8% pour ce qui concerne le WTI.

Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.