Devises : le $ accélère sa progression après BCE et PIB US
(CercleFinance.com) - De gros mouvements sur les changes ce jeudi après la publication du PIB US et la conférence de presse de la BCE.
Pas de surprises avec une hausse de +25Pts à 3,75% et la préparation des esprits à un nouveau tour de vis mi-septembre, vers 4,00%.
La BCE juge que 'la conjoncture économique européenne se dégrade et que les perspectives sont incertaines' : il n'en fallait pas plus pour entretenir l'espoir que face à un risque de récession, la BCE ne change son fusil d'épaule sur les taux (tout comme la FED, d'après les attentes de Wall Street).
L'Euro chute de -0,85% face au Dollar vers 1,0990 (soit -2,5% de repli en 10 jours) tandis que le Dollar Index effectue une poussée intraday de +1% entre 14H et 17H (100,60 vers 101,75) avant de s'équilibrer ce soir vers 101,60 (soit +0,7% en 24H).
Le Dollar a commencé à grimper dès la prise de parole de Ch.Lagarde ('notre économie se dégrade'), et sa hausse s'est accélérée avec la publication de la croissance du PIB US qui est revue à la hausse à +2,4% en rythme annuel au T2.
Les commandes de biens d'équipement également ont augmenté bien plus que prévu en juin aux Etats-Unis (+4,7% après +2% en juin) témoignant de la vigueur persistante de l'économie américaine.
Le Département du Commerce précise que hors transports (majoritairement l'aéronautique), un indicateur considéré comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises, les commandes de biens durables n'ont toutefois augmenté que de 0,6% le mois passé.
A lui seul, le secteur de l'aéronautique civile affiche un bond de 69,4%, Boeing ayant précédemment indiqué avoir reçu 288 commandes nettes d'avions en juin, contre seulement 63 en mai, notamment grâce à la tenue du salon du Bourget.
Le marché du travail continue de surprendre par sa vigueur : le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a reculé de 7 000 lors de la semaine du 17 juillet, ressortant à 221 000 selon le Département du Travail.
La Fed a relevé sans surprise ses taux directeurs d'un quart de point pour la onzième fois en moins d'un an et demi tout en laissant la porte ouverte à de futurs tours de vis (les taux sont déjà au plus haut depuis mai 2001).
Son intervention n'a toutefois pas totalement douché les espoirs d'une fin prochaine de son cycle de resserrement monétaire prolongé.
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