CAC40: tente de conserver 1 gain hebdo malgré taux au zénith
(CercleFinance.com) - Après deux jours d'envolée (+1,4% mercredi et +1,4% jeudi), la bourse de Paris corrige de -1,6% autour des 6.600 points: le CAC40 ne conserve qu'un gain symbolique de +0,3% sur la semaine écoulée (4 séances seulement).
L'indice est pénalisé par le lourd pullback du secteur du luxe : Kering recule de 4%, LVMH de -1,5% et Hermes cède environ 2%.
Les actions souffrent depuis jeudi soir (à Wall Street) de la soudaine remontée des rendements obligataires survenu la veille en milieu d'après-midi (+10Pts sur les T-Bonds US, +6Pts sur les Bunds) ce qui laisse craindre un renchérissement du coût de financement des entreprises et par extension, un éventuel ralentissement de la croissance.
Les indices US entament comme prévu la séance en baisse avec -0,9% sur le S&P500 et -1,1% sur le Dow Jones.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans reste au contact des plus hauts depuis la fin 2018, à près de 2,935% (+2Pts), nos OAT voient leur rendement culminer à 1,415% (+3Pts), les Bunds affichent +4Pts à 0,963% (au plus haut depuis 4 ans).
'Les grandes banques centrales tiennent toujours les marchés en haleine, notamment la Banque centrale européenne (BCE)', explique César Perez Ruiz, le responsable des investissements et CIO de Pictet Wealth Management.
Hier soir, Jerome Powell a préparé les marchés à voir 3 resserrements successifs de +50Pts du taux directeur de la FED d'ici le milieu de l'été.
Dans ce contexte empreint de risques inflationnistes de plus en plus menaçants, les investisseurs ont pris connaissance, ce matin, du PMI flash composite de l'activité globale en France. Celui-ci s'est redressé, passant de 56,3 en mars à 57,5 en avril, signalant la plus forte expansion de l'activité du secteur privé français depuis janvier 2018.
La hausse de l'activité globale a résulté d'un environnement plus favorable à la demande, surtout dans les services avec l'assouplissement des restrictions sanitaires (secteur tourisme, restauration/hôtellerie), alors que les pénuries (secteur auto) et la guerre en Ukraine ont limité la hausse de la production manufacturière.
'Au vu du niveau actuel de l'inflation, les efforts de relance de l'activité à l'issue de la pandémie parviendront difficilement à compenser les effets négatifs de la montée des prix', prévient néanmoins Joe Hayes, senior economist à S&P Global.
'Sur le mois écoulé, les tensions sur les prix de l'énergie n'ont pas
disparu, les perturbations des chaînes d'approvisionnement s'aggravent', soulignent les économistes d'Oddo BHF.
Sur le front des changes, l'Euro retombe de -0,4% vers 1,0805, soit -1,2% en 24H (1,0940 au plus haut la veille).
Dans l'actualité des sociétés hexagonales, Renault Group (+1%) publie un chiffre d'affaires de 9,7 milliards d'euros pour le premier trimestre, en baisse de 2,7% (-0,7% à change et périmètre constants), pour des ventes mondiales de 552.000 véhicules dans un contexte de marché encore très perturbé.
EssilorLuxottica (-3,1%) annonce un chiffre d'affaires du premier trimestre 2022 de 5,61 milliards d'euros, en hausse de 38,1% (+33,1% à taux de change constants). À base comparable, il a augmenté de 15,7% (+11,5% à taux de change constants).
Enfin, Casino affiche un chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros pour les trois premiers mois de l'année 2022, en progression comparable de 3,2% (après -0,4% au dernier trimestre 2021), et en croissance totale de 4,7% (-0,1% au dernier trimestre 2021).
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