CAC40: le repli vers 6.900 se poursuit, W-Street en recul
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris recule de -0,75% (vers 6.912) et un rebond technique s'est amorcé avec le test du support crucial des 6.885 (du 15 mars) dont la cassure inaugurerait -selon les analystes techniques- un véritable cycle de correction moyen terme du marché parisien.
Wall Street qui avait rouvert à l'équilibre s'alourdit lentement (-0,3% en moyenne).
La hausse des rendements obligataires se poursuit aux Etats Unis avec +5Pts à 4,9500% (le '10 ans' a testé 4,987%, un + haut depuis juin 2007), un phénomène alimenté par les craintes d'un durcissement de la politique monétaire de la Fed alors que la situation géopolitique reste très tendue.
L'envolée des taux longs aux Etats Unis, alors que la dette atteint 33.650Md$, va propulser les intérêts à verser aux créanciers au-delà des 1.000Mds$ pour la 1ère fois de l'histoire.
C'est sans compter avec les effets délétères d'un renchérissement du coût du financement des entreprises mises à mal par l'épisode Covid, puis la flambée de la facture énergétique, sans parler des difficultés supplémentaires pouvant résulter d'un ralentissement de la croissance, alors que les derniers chiffres (construction, consommation) témoignent d'une certaine robustesse.
Confirmation ce jeudi avec la publication du 'Philly FED' qui poursuit sa remontée : le baromètre des conditions d'activité dans le secteur manufacturier de la région de Philadelphie au mois de septembre s'améliore.
Il remonte de -14 vers... mais il demeure en territoire négatif pour la 15ème fois en 17 mois.
Dans sa note d'information, la Fed de Philadelphie précise que 35% des entreprises interrogées font état d'une dégradation de leur activité et que seulement 26% d'entre elles mentionnent une hausse d'activité.
Le sous-indice des nouvelles commandes progresse malgré tout de 15 points pour s'établir à +4,4.
La robustesse du marché du travail continue d'étonner : le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a reculé de 13.000 la semaine du 9 octobre, ressortant ainsi à 198.000 contre 211.000 la semaine précédente (chiffre révisé par rapport aux 209 000 initialement annoncés), selon le Département du Travail.
La moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse quant à elle apparaître un recul de 1.000 du nombre d'inscriptions par rapport à la semaine précédente, pour s'établir à 205 750.
Les ventes de maisons existantes ont reculé de 2% en septembre, soit une chute de -15,4 % sur 12 mois pour atteindre leur plus bas niveau depuis octobre 2010.
Les primo-accédants ne représentaient plus que 27% des ventes, bien en dessous de la moyenne historique de 40%, 73% des achats émanent de la frange de la population disposant d'une épargne conséquente, à 8% sur les taux hypothécaires à '30 ans', il n'y a plus un seul acheteur à crédit.
Le prix médian d'une maison vendue en septembre était de 394.300 $, en hausse de 2,8 % cette année.
L'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer l'évolution de l'économie américaine durant les mois à venir, a encore reculé en septembre, poursuivant ainsi son repli entamé il y a un an et demi.
Cet indice calculé par l'organisation patronale Conference Board a baissé de 0,7% le mois dernier, à 104,6, après avoir déjà diminué de 0,5% le mois précédent, alors que le consensus tablait sur un repli plus limité de 0,4%.
Dans son communiqué, le ConfBoard souligne que l'économie américaine a jusqu'ici démontré une grande capacité de résistance face à la remontée des taux d'intérêt et à l'inflation élevée, mais déclare s'attendre à ce qu'un ralentissement survienne inévitablement dans les mois qui viennent.
L'association dit toujours prévoir une récession peu marquée au cours du premier semestre 2024.ussi encore renforcer l'aversion au risque sur les Bons du Trésor US.
Les marchés obligataires de la zone Euro repartent à la baisse et Bunds et les OAT se détériorent à respectivement 2,93% et 3,5540%.
Autre motif de préoccupation pour les investisseurs, la destruction d'un hôpital à Gaza est venue exacerber les tensions au Proche-Orient et pèse encore un peu plus sur l'évolution du conflit israélo-palestinien.
'La situation en Palestine se détériore et une opération militaire de grande envergure apparaît de plus en plus probable', s'inquiète ainsi Rania Gule, analyste de marchés chez XS.com.
Beaucoup d'experts en géopolitique redoutent qu'une opération de grande envergure visant l'Iran -accusé d'instrumentaliser le Hezbollah au Liban, en Syrie et à Gaza-, ce qui ferait entrer le conflit 'local' dans une dimension internationale, voir mondiale, l'Iran ayant intégré les 'BRICS'.
Conséquence, l'indice CBOE, qui mesure la volatilité du S&P 500 et qui est souvent baptisé 'indice de la peur', culmine vers 19,2 pour flirter de nouveaux avec ses récents records du 13 octobre et gare au franchissement du seuil des 20 qui marquerait une forme de 'rupture' pour les bourses occidentales.
Le niveau de stress actuel qui règne sur les marchés empêche par ailleurs les actions de répondre positivement aux résultats d'entreprises.
Tesla est en baisse de 6% ce jeudi à l'ouverture de Wall Street après avoir raté le consensus en termes de chiffre d'affaires au 3ème trimestre, même si le groupe maintient son objectif annuel de vente de 1,8 millions de véhicules.
Netflix bondit de 12% suite à la publication de résultats trimestriels supérieur aux attentes, à l'annonce d'un relèvement de ses prix et surtout d'un nombre de nouveaux abonnés bien meilleur que prévu.
En France, Renault (-5%) enregistre un chiffre d'affaires de 37,4 milliards d'euros, en croissance de 21,1 % sur 9 mois par rapport à la même période en 20221 (+25,3 % à taux de change constants). Au 3ème trimestre 2023, le chiffre d'affaires du Groupe ressort à 10,5 milliards d'euros, en hausse de 7,6 %.
Pernod Ricard (+4,5%) réalise un chiffre d'affaires de 3 042 ME au premier trimestre de l'exercice 2023/24, en baisse de -2% en croissance interne et de -8% en publié.
Technip-Energies dévisse de -15% (et jusue vers 17,7E en séance) sur la révélation par le quotidien Le Monde de sa coopération avec la Russie sous forme de participation à un mégaprojet gazier russe de 7Mds$ (construction d'unités GNL) malgré les sanctions internationales liées à la guerre en Ukraine.
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