CAC40 : flirte avec 7.350, propos de Powell sans impact
(CercleFinance.com) - Le mois de décembre démarre sur une note soutenue, le gain s'étant figé depuis 10H ce matin autour de +0,4%.
La bourse de Paris gagne près de 0,6 % sur la semaine, qui sera la 5ème de hausse consécutive depuis le 26 octobre.
Le CAC40 est tiré vers 7.345/7.350 par Worldline (+5%) et Essilor (+2%)... mais les volumes restent indigents avec à peine 1,1MdsE en 7 heures de cotations (et même la veille où les volumes auraient explosé à 7MdsE, il ne se traitait que 1,5MdsE à pareille heure.
L'europe reste bien oriente avec l'E-Stoxx50 à +0,5%, un score supérieur aux indices US avec un repli de -0,1% du S&P500 qui reste en capacité d'aligner sa 19ème séance de hausse sur 23... le Dow Jones grappillant +0,1%.
Les indices US fléchissent insensiblement après des propos de Jerome Powell qui juge prématuré d'évoquer une baisse de taux (il faudra des chiffres adéquats durant plusieurs mois) et confirme qu'une hausse reste sur la table... mais il n'est manifestement pas cru et ses propos relèvent de la pure rhétorique.
Wall Street préfère croire Gldman sachs qui croit désormais à une détente du loyer de l'argent dès le 2ème trimestre 2024.
Goldman Sachs voit le pétrole évoluer entre 80 et 100$ en 2024, ce qui signifie que la baisse des prix de l'énergie ne sera plus le moteur d'une baisse de l'inflation.
Si le CAC et le S&P500 viennent de clore leur meilleur mois de l'année (voir depuis 43 ans), beaucoup d'analystes soulignent que le scénario du pire est désormais écarté, ce qui laisse augurer une nouvelle séquence de hausse pour les marchés d'actions.
Le mois de décembre est traditionnellement porteur pour les marchés boursiers à la faveur des habillages de bilan de fin d'année, qui voient les gérants vendre les titres moins performants pour privilégier les valeurs gagnantes afin de rendre leurs portefeuilles plus attrayants.
Côté chiffres, la contraction de l'industrie manufacturière aux Etats-Unis s'est ralentie en novembre,selon l'enquête mensuelle 'ISM' (Institute for Supply Management) publiée ce vendredi.
L'indice est ressorti parfaitement inchangé le mois dernier à 46,7, au même niveau qu'en octobre, alors que les économistes l'attendaient en hausse à 47,8.
Le sous-indice des nouvelles commandes a augmenté à 48,3 après 45,5 le mois précédent, toujours en zone de contraction (sous le seuil de 50 points), tandis que celui mesurant l'emploi s'est replié à 45,8 contre 46,8 en octobre.
Dans le même registre des précurseurs d'activité industrielle, les investisseurs ont pris connaissance ce matin de l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière de la zone euro, produit par S&P Global
Celui-ci s'est redressé de 43,1 en octobre à 44,2 en novembre, son plus haut niveau depuis mai dernier, mais signale encore une forte contraction du secteur.
Les données mettent de nouveau en évidence des replis de l'activité, des nouvelles commandes, du volume des achats et des stocks, mais les perspectives d'activité se sont redressées. Parallèlement, les prix des achats ont de nouveau fortement baissé.
Sur le marché obligataire les T-Bonds à 10 ans se détendent de -7Pts vers 4,28% (malgré les propos de Powell), le Bund allemand de même échéance affiche -7Pts 2,38% et l'OAT française se détend de -8Pts vers 2,9400%, un 'plus bas' depuis la fin de l'été.
Du côté des devises, le dollar se redresse de +0,5%, l'Euro reculant symétriquement vers 1,0440$.
Sur le marché de l'énergie, le Brent ne profite pas de l'annonce, hier, d'une baisse ' sur la base du volontariat' (rien de contraignant) de la production des pays de l'Opep+ et marque un recul de 1,8 %, à 81,5$ le baril.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Pierre & Vacances publie un résultat net de -20,6 millions d'euros pour son exercice 2023, contre +325 millions l'année précédente, mais un EBITDA ajusté de 137,1 millions, en croissance de 74% par rapport à l'exercice 2019 (référence pré-Covid).
TotalEnergies a annoncé vendredi avoir signé avec le groupe britannique Prax un accord prévoyant la cession de sa participation minoritaire dans une raffinerie située en Afrique du Sud.
Thales indique avoir signé un accord en vue d'assurer l'intégralité de son régime de retraite au Royaume-Uni, une décision qui va se traduire par la comptabilisation d'une charge financière.
Enfin, prenant acte de l'ouverture de procédures d'insolvabilité à l'égard de plusieurs entités du groupe Signa, Peugeot Invest indique que son exposition à ce groupe représente 2,9% de l'actif brut réévalué, qui s'élevait à 6,4 milliards d'euros à fin juin.
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