CAC 40: un timide redressement, mais sans grande conviction

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Cercle Finance | 27 juin, 2023

(CercleFinance.com) - Après son petit rebond de la veille, la Bourse de Paris devrait poursuivre son timide redressement mardi matin dans l'espoir qu'une série d'indicateurs attendus cet après-midi aux Etats-Unis confirment la bonne résistance de l'économie américaine.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison juillet - avance de 41 points à 7238 points, annonçant une ouverture en territoire positif.

Malgré un début de séance dans le rouge, le marché parisien était parvenu à s'orienter en légère hausse hier pour finalement conclure la séance sur un gain de 0,3% à 7184 points.

Bon nombre d'analystes techniques soulignent toutefois que le CAC s'inscrit actuellement dans une tendance baissière, les intervenants semblant vouloir marquer une pause à l'approche de la fin d'un premier semestre réussi.

Après avoir pris 11% depuis le début de l'année dans l'espoir d'un reflux de l'inflation et d'un atterrissage en douceur de la croissance mondiale, le CAC campe désormais sur son seuil de résistance majeur des 7200 points.

Pour beaucoup d'analystes, une grande partie des bonnes nouvelles sont désormais bien intégrées dans les cours de Bourse, ce qui pourrait rendre les marchés d'actions vulnérables à de mauvaises nouvelles.

Les incertitudes entourant l'évolution des politiques des grandes banques centrales et la menace de plus en plus réelle d'une récession en seconde partie d'année continuent en particulier de freiner l'appétit pour le risque.

Plusieurs statistiques prévues dans l'après-midi aux Etats-Unis permettront d'en savoir plus sur l'état de santé actuel de l'économie américaine, à savoir les commandes de biens durables, la confiance des consommateurs du Conference Board et les ventes de logements neufs.

Dans l'immédiat, le peu de goût pour le risque manifesté par les investisseurs les poussent vers l'obligataire, les rendements des emprunts d'Etat de référence américains et allemands refluant assez nettement.

Des deux côtés de l'Atlantique, les écarts de rendement entre les emprunts de maturités plus courtes et d'échéances longues se creusent radicalement et atteignent désormais des niveaux extrêmes, un signal souvent perçu comme avant-coureur d'une récession.

Avec un 'spread' qui est allé jusqu'à atteindre 1,02 point de pourcentage hier entre les maturités américaines à deux et 10 ans, cet écart se rapproche beaucoup des 1,08% qui avait été atteints au moment de la faillite de la banque californienne SVB.

'Si ce niveau devait être touché dans les prochains jours, alors l'inversion de la courbe de taux atteindrait des niveaux jamais vus depuis 1981, c'est-à-dire lorsque Paul Volcker était aux manettes de la Fed et que les taux d'intérêt s'établissaient à des niveaux extrêmement restrictifs', observe Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.

Du côté des changes, la parité euro-dollar évolue sur de faibles écarts, mais les choses pourraient changer ce vendredi avec la publication des chiffres de l'inflation en Europe et aux Etats-Unis.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut continuent de bénéficier des troubles politiques en Russie, le brut léger américain en profitant pour se hisser au-dessus de la barre des 70 dollars (+1%).

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