(CercleFinance.com) - Quel contraste entre l'obligataire qui dévisse (flambée de +20Pts du rendement du '2 ans' au '20 ans') et les indices boursiers qui s'offrent un carton plein de record annuels (Nasdaq) ou historique.

Le Dow Jones et S&P500 se hissent vers de nouveaux sommets, haut la main avec +0,35% et +1,1% respectivement... avec un prime une nette progression en hebdo de près de +1,3% en moyenne.

Le S&P500 gagne +1,4% sur la semaine et franchit la barre des +4,1% depuis le 1er janvier (voilà l'indice parti sur une pente de +50% annuel): un nouveau zénith a été inscrit à 4.975, à moins de 0,6% des '5.000'.

Le Nasdaq engrange +1,75%, dans le sillage de Meta (+20,3% à 475$) et qui bat un autre record absolu assez singulier : cela du plus colossal gain en capitalisation en une séance pour une seule valeur depuis 140 ans.

Meta rajoute en effet 205,3Mds$ à 1.220Mds$ (c'est plus que la moitié de la 'capi' de LVMH).

Amazon (+7,8% avec +128Mds$ ce soir) rentre dans le 'top 15' des plus gros gains en capital de l'histoire.

Cela fait +333Mds$ en 24H avec seulement 2 titres, c'est à dire autant que Nvidia (+5% ce soir) qui engrange +33,3% et +330Mds$ depuis le 1er janvier.

Ces 3 titres 'pèsent' tout simplement plus de 83% de la totalité des gains du S&P500 il s'agit là aussi d'une grande première historique.

A noter qu'avec AMD (+4,2% ce soir et +20% depuis le 1er janvier), on obtient 90% des +4,85% du Nasdaq-100 depuis le 1er janvier.

Ces performances stratosphériques ont complètement éclipsé le plongeon des marchés obligataires qui ont connu leur pire journée depuis le 17 octobre 2023.

Les rendements US explosent sur toute la courbe : le '30 ans' passe de 4,103% à 4,243% et le '2 ans' fait une embardée de +20Pts jusque vers 4,394%.

Le '10 ans' est repassé de 3,87 à 4,03% en 24H, soit +16ts... pour un score quasi nul sur la semaine écoulée.

Mais la flambée d'appétit pour le risque n'explique qu'en partie le plongeon des T-Bonds : il y a aussi la composante 'emploi' avec un 'NFP' qui a stupéfié Wall Street avec pas moins de +353.000 créations d'emplois, 2 fois plus que prévu.

Sans oublier une forte révisions à la hausse des chiffres de décembre (+117.000 à 333.000) puis la hausse de 0,6% des coûts salariaux (2 fois plus que prévu).

Et les pertes sur les 'treasuries' se sont encore creusées en fin d'après-avec la publication de la 'confiance des ménages' (au zénith).

Le sentiment du consommateur américain a fortement augmenté au mois de janvier à 79 pour atteindre son plus haut niveau depuis juillet 2021, selon les chiffres définitifs de l'enquête de l'Université du Michigan publiés publiés vendredi (contre 69,7 en décembre).

Cette hausse de plus de 13% d'un mois sur l'autre n'a été surpassée que cinq fois depuis 1978, précise Joanne Hsu, l'auteure du rapport, qui évoque une amélioration de la confiance non seulement liée à la situation financière personnelle des consommateurs, mais aussi à la situation économique en général.

La composante des conditions actuelles s'est accrue à 81,9 après 73,3 le mois précédant, tandis que celle mesurant les anticipations a grimpé à 77,1 contre 67,4 en décembre.

Comme en version préliminaire, l'anticipation d'inflation à un an a été confirmée à +2,9%, au plus bas depuis la fin 2020.

La non-détente du loyer de l'argent en mars devient une certitude (85%) et une baisse en mai perd des supporters (le consensus se fragilise vers 60%).

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