(CercleFinance.com) - Quel contraste entre l'obligataire qui dévisse (flambée de +20 points de base des rendements du '2 ans' au '20 ans') et les indices boursiers qui s'offrent un carton plein de record annuels (Nasdaq) ou historiques.

Le Dow Jones et le S&P500 se hissent vers de nouveaux sommets, haut la main avec +0,35% à 38.654 et +1,07% à près de 4.959 respectivement... avec en prime une nette progression en hebdomadaire de près de +1,3% en moyenne.

Le S&P500 gagne +1,4% sur la semaine et franchit la barre des +4,1% depuis le 1er janvier (voilà l'indice parti sur une pente de +50% annuel): un nouveau zénith a été inscrit à 4.975, à moins de 0,6% des 5.000.

Le Nasdaq engrange +1,74% à 15.629, dans le sillage de Meta (+20,3% à 475$) qui bat un autre record absolu assez singulier : celui du plus colossal gain en capitalisation en une séance pour une seule valeur depuis 140 ans. Meta rajoute en effet 205,3Mds$ à 1.220Mds$ (c'est plus que la moitié de la 'capi' de LVMH).

Amazon (+7,8% avec +128Mds$) rentre dans le 'top 15' des plus gros gains en capital de l'histoire. Cela fait +333Mds$ en 24 heures avec seulement deux titres, c'est-à-dire autant que Nvidia (+5% ce soir) qui engrange +33,3% et +330Mds$ depuis le 1er janvier.

Ces trois titres 'pèsent' tout simplement plus de 83% de la totalité des gains du S&P500 : il s'agit là aussi d'une grande première historique. A noter qu'avec AMD (+4,2% vendredi et +20% depuis le 1er janvier), on obtient 90% des +4,85% du Nasdaq-100 depuis le 1er janvier.

Ces performances stratosphériques ont complètement éclipsé le plongeon des marchés obligataires qui ont connu leur pire journée depuis le 17 octobre 2023. Les rendements US explosent sur toute la courbe : le '30 ans' passe de 4,103 à 4,243% et le '2 ans' fait une embardée de +20 points de base vers 4,394%. Le '10 ans' est repassé de 3,87 à 4,03% en 24 heures, soit +16 points de base... pour un score quasi nul sur la semaine écoulée.

Mais la flambée d'appétit pour le risque n'explique qu'en partie le plongeon des T-Bonds : il y a aussi la composante 'emploi' avec un 'NFP' qui a stupéfié Wall Street avec pas moins de +353.000 créations d'emplois, soit deux fois plus que prévu. Sans oublier une forte révision à la hausse des chiffres de décembre (+117.000 à 333.000), puis la hausse de 0,6% des coûts salariaux (deux fois plus que prévu).

Et les pertes sur les 'treasuries' se sont encore creusées avec la publication d'un indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan au zénith: il a bondi au mois de janvier à 79, son plus haut niveau depuis juillet 2021 (contre 69,7 en décembre). Sa hausse de plus de 13% d'un mois sur l'autre n'a été surpassée que cinq fois depuis 1978.

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