(CercleFinance.com) - Voilà une valeur défensive... qui se défend tant et si bien qu'elle s'est mieux comportée que le CAC 40 depuis le début de l'année 2019. Vers 22 euros, l'action Veolia a ainsi grimpé de près de 25% sur la période, alors que l'indice phare de la Bourse de Paris ne gagnait parallèlement 'que' 18%.

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Il faut dire que ce groupe, spécialiste du traitement des déchets et de l'eau, présente un profil fondamental redevenu attrayant. Jetons d'abord un oeil sur la croissance de ses ventes à données comparables : quasi-stables en 2016, les facturations ont progressé en organique de 3,5% en 2017 puis de de 4,7% en 2018. Des performances honorables qui, au 1er trimestre 2019, ont été suivies d'un taux toujours correct de 3,5%.

Parmi les facteurs de cette dernière progression, Veolia cite les 'succès commerciaux', le groupe ayant ces derniers temps raflé des marchés, par exemple à son grand concurrent Suez. Il évoque aussi 'une bonne dynamique des volumes', tant dans la division propreté (les déchets) que dans l'eau. Dernier élément également prisé des boursiers, qui l'appellent souvent 'pricing power' : 'un effet hausse des prix des services en amélioration', écrivait le groupe le 2 mai dernier.

La rentabilité n'a pas à en souffrir et s'est maintenue, entre 2016 et 2018, à un peu plus de 13% des ventes pour ce qui est de la marge brute d'exploitation (EBITDA, en anglais). Ce qui, avec la croissance des ventes, permet de faire levier sur le bénéfice net, qui a pris un peu plus de 10% en données publiées l'an passé.

Reste la question du bilan, lesté d'une dette financière nette proche de 12 milliards d'euros au 31 mars dernier. Mais le groupe attend un montant 'significativement en-dessous de 12 milliards d'euros fin 2019, avant cession éventuelle de l'activité de chauffage aux Etats-Unis'.

Et maintenant ? Veolia a confirmé au printemps ses prévisions et son PDG, Antoine Frérot, anticipe sur l'ensemble de 2019 la 'poursuite de la croissance du chiffre d'affaires', des réductions de coûts d'au moins 220 millions d'euros, et un EBITDA à changes constants entre 3,5 et 3,6 milliards, après 3,4 milliards en 2018. La progression du bénéfice net, sur lequel sera calqué celle du dividende, devrait donc pouvoir continuer.

A noter : le plan stratégique 2016-2019 du groupe prendra fin avec l'année en cours, ce qui annonce un nouveau programme à moyen terme dans les trimestres qui viennent.

Enfin, pour ses actionnaires, Veolia est une 'vraie' valeur de rendement au sens que non seulement son dividende assure un rapport de l'ordre de 5%, mais que le groupe est aussi capable d'en augmenter le montant. En séquence, le coupon versé par Veolia au titre de 2015 atteignait 0,73 euro avant d'être porté à 0,80 euro en 2016, à 0,84 euro en 2017 et à 0,92 euro (+ 10%) en 2018. Le consensus se veut optimiste et anticipe de nouveau des hausses au titre de 2019 (à 0,98 euro) et de 2020 (à 1,07 euro).

A suivre sur l'agenda de Veolia : les comptes semestriels sont attendus le 1er août, après ceux de Suez prévus le 26 juillet.

EG

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