(CercleFinance.com) - C'est l'action Vallourec qui tenait ce midi, et de loin, la tête des plus fortes hausses de l'indice SBF 120 en s'adjugeant près de 7% sur une recommandation positive d'UBS. Alors que le marché parisien peine à se trouver une tendance depuis le début de l'année, les investisseurs semblent prendre au mot les analystes de la banque suisse, qui parient sur le retournement de cette valeur revenue de loin.

  • 16,625€
  • 0,21%

Certes, les comptes annuels présentés par le spécialiste français des tubes sans soudure pour l'industrie énergétique, notamment pétrogazière, le 21 février dernier se sont de nouveau soldés par une perte nette part du groupe de plus de 500 millions. Il s'agissait du 4e exercice déficitaire consécutif, ce qui représente sur la période des pertes cumulées supérieures à trois milliards d'euros. L'endettement net (1,5 milliard d'euros) représente toujours plus de la moitié des fonds propres et le cash flow disponible demeurait négatif en 2017 de l'ordre de 400 millions d'euros.

Cela étant, après une levée de fonds en 2016 et des restructurations, le bilan du groupe est dans un état plus enviable que celui d'autres sociétés du secteur, comme Bourbon par exemple.

De plus, le CA est vivement reparti de l'avant en 2017 : + 26,5% à 3,7 milliards d'euros (+ 27,7% au 4e trimestre), le président du directoire Philippe Crouzet évoquant les 'premiers signes concrets d'une reprise sur le marché Pétrole et gaz après trois années d'une crise sans précédent'. En 2018, ce dernier espère d'ailleurs 'une croissance des commandes'.

Un avis que partage UBS, alors que le titre reste bien loin de ses sommets : en substance, estiment les spécialistes, le marché des tubes pétroliers (dits OCTG) semble avoir globalement atteint son point bas, et reste bien orienté aux Etats-Unis avec l'essor des pétroles non conventionnels.

Bref, l'un des principaux débouchés de Vallourec (l'Amérique du Nord) se porte bien et le reste du marché pourrait se retourner. Or UBS juge que les investisseurs 'sous-estiment le levier opérationnel à moyen terme de Vallourec'. Enfin, UBS n'exclut pas que Vallourec profite des droits de douanes sur l'acier que Donald Trump a imposé, ni éventuellement qu'il vende les actifs forestiers brésiliens extérieurs à son coeur de métier.

Bref, l'heure du retournement pourrait avoir enfin sonné pour le groupe français. UBS calcule d'ailleurs qu'en intégrant pleinement les prévisions à moyen terme formulées par la direction, on arriverait à une valorisation de 14 euros par action. Les analystes sont plus prudents et estiment, en visant 7 euros seulement, qu'il est temps de revenir à l'achat sur le titre. Même si selon eux, le bénéfice net ne serait pas de retour avant... l'exercice 2020.

En vue sur l'agenda de Vallourec : le point sur l'activité du 1er trimestre, qui sera présenté le 17 mai.

EG

Copyright (c) 2018 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Les informations et analyses diffusées par Cercle Finance ne constituent qu'une aide à la décision pour les investisseurs. La responsabilité de Cercle Finance ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation des informations et analyses par les lecteurs. Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter.

contador