(CercleFinance.com) - Nouvelle - et 6ème- semaine hyper-positive pour les marchés obligataires, les 'treasuries' poursuivent leur 'rallye' après les propos de Jerome Powell de la fin de l'après-midi.

Le '10 ans' US se détend de -8Pts vers 4,25% (soit -22Pts en hebdo) et entraine dans son sillage les dettes souveraines européennes qui effacent jusqu'à -10Pts ce vendredi : le Bund se détend de -10% vers 2,35%, soit -29Pts sur la semaine écoulée... ce qui reste 'raccord' avec la baisse de l'inflation et la prévision d'une récession outre-Rhin au 2ème semestre 2023 et au moins durant le 1er semestre 2024.

Nos OAT effacent également -10,5Pts à 2,925% (soit -28Pts hebdo et -64Pts depuis le 26 octobre, début du rallye boursier historiqyue) alors que la France bat un record d'endettement et de déficit (-177.7MdsE à fin octobre) et pourrait voir sa dette dégradée par 'S&P' (manifestement, personne n'y croit).

Les BTP italiens font encore plus fort avec -13Pts à 4,10% ce 1er décembre et -30Pts hebdo, et surtout -75Pts depuis le 26 octobre, comme si la BCE allait réduire de façon certaine le loyer de l'argent par 3 fois d'ici 9 ou 12 mois.

Contraste une nouvelle fois flagrant avec les 'Gilts' britanniques qui ne se détendent que de -3Pts à 4,184%... et dont le rendement s'installe au-dessus de celui des BTP ou du '10 ans' grec.

Aux Etats Unis, Goldman Sachs estime à plus de 50% la probabilité que la FED baisse ses taux dès le mois de mars 2024, ce à quoi Jerome Powell a répondu ce vendredi qu'il est 'prématuré d'évoquer une baisse de taux (il faudra aligner des chiffres favorables durant plusieurs mois) et confirme qu'une hausse reste sur la table... mais il n'est manifestement pas cru et ses propos relèvent de la pure rhétorique.

Notons que Goldman Sachs voit le pétrole évoluer entre 80 et 100$ en 2024, ce qui signifie que la baisse des prix de l'énergie ne sera plus le moteur d'une baisse de l'inflation.

Côté chiffres, la contraction de l'industrie manufacturière aux Etats-Unis s'est ralentie en novembre,selon l'enquête mensuelle 'ISM' (Institute for Supply Management) publiée ce vendredi.

L'indice est ressorti parfaitement inchangé le mois dernier à 46,7, au même niveau qu'en octobre, alors que les économistes l'attendaient en hausse à 47,8.

Le sous-indice des nouvelles commandes a augmenté à 48,3 après 45,5 le mois précédent, toujours en zone de contraction (sous le seuil de 50 points), tandis que celui mesurant l'emploi s'est replié à 45,8 contre 46,8 en octobre.

Publié un peu plus tôt, l'indice PMI manufacturier publié par S&P Global est ressorti à 49,4 en définitive pour le mois écoulé, conformément à son estimation 'flash' et après 50 pour octobre.

Dans le même registre des précurseurs d'activité industrielle, les investisseurs ont pris connaissance ce matin de l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière de la zone euro, produit par S&P Global

Celui-ci s'est redressé de 43,1 en octobre à 44,2 en novembre, son plus haut niveau depuis mai dernier, mais signale encore une forte contraction du secteur.

Les données mettent de nouveau en évidence des replis de l'activité, des nouvelles commandes, du volume des achats et des stocks, mais les perspectives d'activité se sont redressées. Parallèlement, les prix des achats ont de nouveau fortement baissé.

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