(CercleFinance.com) - Avec le coup de stress sur la Deutsche Bank (à croire que chaque vendredi, une banque va au tapis), les marchés de taux bénéficient à nouveau d'un climat de 'risk-off' qui fait chuter les rendements : nos OAT effacent -5Pts à 2,6650%, les Bunds de -4,5Pts à 2,1450%, les BTP italiens -7Pts à 4,000%.
Cette détente n'a pas de lien avec l'estimation flash concernant l'indice PMI composite S&P Global de l'activité globale dans la zone euro : celui-ci s'est redressé pour un cinquième mois consécutif en mars, s'établissant à 54,1, un plus haut de dix mois, contre 52,0 en février.
La croissance s'est à nouveau appuyée sur les performances du secteur des services, dont l'activité a enregistré sa plus forte expansion depuis mai 2022. Dans le secteur manufacturier en revanche, les niveaux d'activité ont stagné en mars.
Outre-manche, les 'Gilts' se détendent de -8,5Pts vers 3,305% et finissent la semaine sur un écart de +2,5Pts après avoir testé 3,566% 48H auparavant.
Outre-Atlantique, les T-Bonds se détendent de -3Pts à 3,374%... alors que Janet Yellen annonce une réunion à huis clos pour tenter de résoudre la crise bancaire.
De son côté, la FED a initié il y a 15 jours climat de 'all-in' monétaire, faute de solution globale qui écarterait tout risque systémique (ce que Wall Street réclame) et a déjà injecté 400Mds$ (effaçant en 10 jours 2/3 de l'allègement de son bilan en 10 mois).
Mais il n'y a pas que Deutsche Bank au menu des préoccupations ce 24 mars: il y avait également des chiffres aux US, et ils ne vont pas dans le sens d'un assouplissement des taux par la FED.
En effet, le secteur privé américain a vu sa croissance nettement s'accélérer en mars, à en croire S&P Global dont l'indice PMI composite s'est établi à 53,3 en estimation flash, un plus haut de 10 mois, après s'être hissé à 50,1 le mois précédent.
'La production a connu une croissance solide alors que les conditions de la demande se sont améliorées et que les nouvelles commandes ont renoué avec la croissance', explique S&P Global, qui pointe cependant aussi une accélération de l'inflation des prix de vente.
Petit bémol avec une diminution de 1% des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier, après une chute de 5% en janvier (révisée d'une estimation initiale qui était de -4,5%).
Le Département du Commerce indique que les équipements de transport, dont les commandes se sont contractées de 2,8% d'un mois sur l'autre, les commandes américaines de biens durables sont parvenues à rester à peu près stables en février.
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