(CercleFinance.com) - Jerome Powell a gâché la fin de séance sur les bourses européennes... qui ont clôturé trop tôt pour voir les marchés obligataires rebondir (tardivement il est vrai).

Une embellie se dessine ce soir avec des OAT proches de l'équilibre vers 17H mais qui se détendent de -5Pts à 3,1740%, des Bunds qui effacent -5,3Pts à 2,674%, des BTP italiens qui effacent -4Pts à 4,5100% (même écart pour les 'Bonos' à 3,71%).

Une nouvelle fois, les 'Gilts' restent délaissés et ne s'améliorent que de 1,5Pts à 3,8510%, c'est à dire nettement moins que les T-Bonds US (-3,5Pts à 3,947%).

Le patron de la FED a indiqué que 'les taux vont monter au-delà de ce que les marchés anticipaient, le marché du travail demeurant 'tendu' et la consommation des ménages soutenue'.

'Les taux vont donc devoir être maintenus à un niveau élevé durant une période assez longue... et cela prendra également du temps de ramener l'inflation à 2%, ce qui reste l'objectif que la FED compte bien atteindre'.

Il précise que 'la FED décidera des hausses de taux au coup par coup', ce qui fait flamber les anticipations de relèvement des taux de 50Pts le 22 mars : 55% contre 33% avant sa prise de parole, et il y a également un consensus à plus de 50% pour une série de 4 hausses de taux (de 25Pts) d'ici juillet, à moins que ce soit 3 tour de vis si c'est 50Pts le 22 mars).

Il y a même des anticipations de taux final vers 5,75/6,00% pour 15% des analystes.

A noter que l'(inversion de la courbe des taux US se radicalise avec désormais 100Pts d'écart entre le '10 ans' et le '2 ans' qui tutoie 4,95%.

Un chiffre mineur est tombé pendant que J.Powell répondait aux questions des parlementaires : les stocks des grossistes aux Etats-Unis ont reculé de 0,4% en janvier 2023, s'établissant à 929 milliards de dollars (après hausse anecdotique de 0,1% en décembre), un déstockage qui semble témoigner des difficultés d'approvisionnement persistantes outre-Atlantique.

En Europe, on a pris connaissance des chiffres des commandes industrielles en Allemagne.

Contre toute attente, les commandes à l'industrie allemande ont augmenté en janvier ce qui confirme la bonne résistance de la première économie européenne au ralentissement actuel de l'activité.

Après avoir signé une progression de 3,4% au mois de décembre (révisée contre +3,2% précédemment), les commandes industrielles ont progressé de 1% en données ajustées des variations saisonnières, selon les données de Destatis, l'office fédéral de la statistique.

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