(CercleFinance.com) - Entre l'effet 'PMI' (médiocres, qui préfigurent un ralentissement) et l'effet flambée du pétrole (91$ sur le Brent, au plus depuis 10 mois) les opérateurs ont fait leur choix... clairement.
Les marchés obligataires se dégradent, poursuivant ainsi la correction qui se perpétue depuis 6 semaines aux Etats Unis (depuis le 19 juillet) et en Europe (depuis le 26 juin, puis surtout ce 31 août).
Mais les marchés de taux US réagissent nerveusement à l'envol du 'WTI' à plus de 87$ le baril à New-York : à cette déconvenue (risque inflationniste) s'ajoute mécaniquement le 'rattrapage' découlant de la fermeture de Wall Street lundi.
Après la forte accélération du vendredi 1er septembre, les T-Bonds rajoutent d'un coup +8,5Pts à 4,26%, le '1 an' prend +5Pts à 5,43%.
Fait marquant, toutes les échéances supérieures à '2 ans' prennent +8Pts : les '5 ans' et le '30 ans' font jeu égal, passant ce mardi de 4,29% à 4,37% !
La hausse des taux se poursuit aussi dans l'Eurozone avec +3Pts sur les OAT (3,138%), +3,5Pts sur les Bunds (2,612%), et +4,5Pts sur les BTP italiens (à 4,34%).
Pourtant, une détente semblait plausible à la lecture de l'indice PMI composite HCOB de l'activité globale en zone Euro : elle chute de 48,6 en juillet vers 46,7 en août, soit la plus forte contraction du secteur privé depuis novembre 2020, et, en dehors des sommets atteints lors de la pandémie de Covid-19, depuis mars 2013, soit plus de 10 ans.
Cette publication est aussi marquée par une accélération inattendue de l'inflation des prix payés par les entreprises privées de la zone euro, un revirement de tendance qui, selon les enquêteurs, 'reflète principalement la trajectoire ascendante des salaires'.
Les chiffre ne sont pas plus réjouissantsen France : l'indice HCOB PMI composite de l'activité globale signale une troisième baisse mensuelle consécutive du secteur privé, passant de 46,6 en juillet à 46 en août.
Il indique le plus fort taux de contraction depuis novembre 2020, l'activité ayant reculé à un rythme soutenu tant dans le secteur manufacturier que dans celui des services, ce dernier ayant vu son indice s'établir à un plus bas depuis février 2021.
Au niveau du secteur privé français, le volume global des 'nouvelles affaires' a enregistré son plus fort recul mensuel depuis 33 mois, et l'enquête n'a mis en évidence qu'une faible progression de l'emploi en août.
Au Royaume-Uni, l'indice PMI des services a chuté à 49,5 le mois dernier, contre 51,5 au mois de juillet, revenant ainsi à un plus bas depuis le début de l'année, un repli toutefois moins prononcé que celui annoncé en première lecture, à 48,7.
Les 'Gilts' ne pouvaient pas manquer cette occasion de mal figurer avec +4,3Pts à 4,568%, pire niveau depuis le 23 août.
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