(CercleFinance.com) - Petite embellie sur le front obligataire, en cette journée marquée par une déferlante de 'stats' tous azimuts en Zone Euro comme aux Etats Unis.

Les taux effacent la dégradation de la veille avec -5Pts sur les OAT et les Bunds à respectivement 2,954% et 2,453%... et les T-Bonds de -6,5Pts vers 3,5370%.

Même écart plus au sud sur les 'Bonos' espagnols à 3,4860%, mais les BTP italien se détendent de seulement -4Pts.

En Eurozone, les prix à la production en Allemagne ont reculé de 2,6% en mars par rapport à février, ce qui ramène leur hausse en rythme annuel à 7,5% (contre 9,8% attendu), a annoncé jeudi Destatis, l'office fédéral de la statistique.

Ce chiffre marque un net ralentissement par rapport au mois de février, qui avait vu les prix producteurs grimper de 15,8% Outre-Rhin.

Les investisseurs ont également pris connaissance ce matin d'une baisse du climat des affaires en France en avril, pour le deuxième mois consécutif, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee, qui perd un point à 102, mais reste ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période (100).

Les T-Bonds US affichent une détente de -7Pts à 3,532% après plusieurs chiffres 'faibles'.

L'indice de la Fed de Philadelphie a déjoué l'anticipation d'un rebond

: le 'Philly Fed' recule en effet de -23,2 en mars à -31,3 ce mois-ci -son plus bas niveau depuis mai 2020-, alignant ainsi une huitième contraction consécutive.

Dans cette même dynamique négative, l'indice des indicateurs avancés a poursuivi son repli en mars, a annoncé aujourd'hui le Conference Board, renforçant ainsi le scénario d'une récession dans les mois à venir.

Cet indice considéré comme précurseur a reculé pour le 12ème mois consécutif, signant un nouveau repli de 1,2% en mars après sa baisse de 0,5% en février. Le repli s'avère plus important que les anticipations du consensus et l'indice tombe ainsi à son plus bas niveau depuis novembre 2020.

Déception également du côté des ventes de logements anciens aux Etats-Unis, lesquelles ont baissé de 2,4% le mois dernier par rapport à février, à 4,44 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières (CVS), selon la fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

Le prix de vente médian a diminué de 0,9% sur un an, à 375.700$, et le stock de maisons existantes invendues a augmenté de 1% par rapport au mois précédent pour atteindre 980.000 à fin mars, soit 2,6 mois de stock au rythme d'écoulement actuel.

Les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis ont augmenté de 5 000 la semaine du 10 avril, s'établissant ainsi à 245 000 contre 240 000 (chiffre révisé par rapport à 239 000) la semaine précédente.

La moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - ressort à 249 750, en recul anecdotique de 500 d'une semaine à l'autre.

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 61 000 pour atteindre 1 865 000 lors de la semaine du 3 avril, soit la dernière semaine disponible pour cette statistique.

Enfin, le Livre beige de la Réserve fédérale publié la veille au soir a souligné que la crise bancaire de mars avait pesé sur l'activité financière, en particulier dans les régions de San Francisco et de New York, tout en pointant également un certain recul dans l'immobilier commercial.

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