(CercleFinance.com) - (CercleFinance.com) -Les marchés obligataires semblent conclure -assez étrangement- que le déluge de 'stats' publiées ce mercredi va plutôt dans le sens d'une modération de la hausse des taux en Europe et d'une 'pause' aux Etats Unis.
L'embellie sur les dettes souveraines européennes s'accompagne d'une belle détente des rendements puisque nos OAT effacent -9Pts à 2,688%, les Bunds -8,5Pts à 2,183%... et les BTP italiens -11,5Pts à 4,0120%.
La détente des taux ci-dessus peut apparaître paradoxale dans la mesure où 90% des chiffres publiés sont 'robustes' : la production dans l'industrie manufacturière française rebondit en février (+1,3% après ‑1,5%) comme dans l'ensemble de l'industrie (+1,2% après ‑1,4%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.
La production se redresse nettement sur un mois dans les matériels de transport divers (+7,3% après ‑11,5%) et dans une moindre mesure dans l'automobile (+3,4% après ‑1,9%).
Par ailleurs, l'indice PMI composite S&P Global de l'activité globale de la France est passé de 51,7 en février à 52,7 en mars, signalant une deuxième croissance mensuelle consécutive du secteur privé pour atteindre son rythme d'expansion a un sommet de dix mois.
Même tendance pour la zone euro où l'indice PMI S&P Global composite de l'activité globale est passé de 52 en février à 53,7 en mars, indiquant une poursuite de la croissance de l'activité de la zone euro et signalant un plus haut depuis dix mois.
La croissance dans le secteur des 'services' s'améliore de +2Pts à 55, elle atteint même 59 en Espagne (les 'bonos' se détendent pourtant de -9% pts à 3,2080%).
En Allemagne, les commandes industrielles ont bondi de +4,8% en février, la croissance 2023 est anticipée à +0,3% selon des instituts germaniques.
Petit bémol après ce florilège de bonnes surprises : la croissance dans le secteur privé en France recule en revanche vers 52,7 contre 54 en mars selon l'enquête mensuelle de 'S&P'.
Du côté de la conjoncture américaine, le secteur privé aux Etats-Unis n'a créé que 145.000 emplois en mars, un chiffre bien inférieur aux attentes, selon l'enquête mensuelle publiée mercredi par ADP, un spécialiste de l'externalisation de la gestion des ressources humaines.
Les créations de postes sur le mois écoulé ont donc ralenti sensiblement par rapport aux 261.000 du mois précédent, un nombre révisé en légère hausse par rapport à une estimation initiale qui était de 242.000.
Les T-Bonds US affichent -4,5Pts à 3,292%, l'écart avec le '6 mois' s'établit à +150Pts (4,7920%, quasiment inchangé sur la séances) : une configuration qui semble anticiper de la récession aux Etats Unis avant la fin de l'année).
Autre chiffre un peu inquiétant: le déficit commercial des Etats-Unis s'est creusé de +2,7% à -70,5Md$ au mois de février, par rapport à celui de -68,7 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 68,3 milliards), selon le Département du Commerce.
Enfin, la croissance de l'activité dans le secteur américain des services a ralenti plus fortement que prévu au mois de mars (52,1 contre 55,1 en février), selon l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) publiée ce mercredi (consensus autour de 54,3).
La composante des nouvelles commandes a chuté à 52,2 contre 62,6 le mois précédent, tandis que le sous-indice de l'activité a reculé à 55,4 contre 56,3 en février.
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