(CercleFinance.com) - Le baromètre du stress s'envole de +15 à +17% vers 27,5 à Wall Street.
Symétriquement, le 'sauve qui peut' sur les valeurs bancaires ('risk-off' massif, personne ne sait vraiment ce qu'il y a dans les comptes de Crédit Suisse, qui avoue des erreurs d'évaluation du risque) se traduit par une décrue historique des taux, sur l'ensemble de la courbe.
Il ne fallait vraiment pas être 'short' sur les bons du Trésor, libellés en Dollar ou en Euros.
Les écarts sont absolument spectaculaires, historiques même !
Les taux longs se détendent de -30Pts sur nos OAT (vers 2,67%, puis 2,72% ce soir, et surtout -48Pts sur le '2 ans' à 2,545%) et de -30Pts sur les Bunds (à 2,154%), les BTP italiens affichent -20Pts à 4,106%.
Outre-Manche, Jeremy Hunt (Ministre de l'économie) écarte le scénario d'une récession technique... mais le Royaume Uni fait face à une grève massive des fonctionnaires qui met le pays en partie à l'arrêt.
Les 'Gilts' se détendent de -13Pts vers 3,354%.
Outre-Atlantique, phénomène de 'risk off' massif également avec des T-Bonds US qui effacent -20Pts à 3,435%.
Mais le plus spectaculaire se situe du côté des Taux courts US avec le '2 ans' qui dévisse de -50Pts vers 3,80%, le '1 an' efface -35Pts vers 4,12% (contre 5,25% une semaine auparavant).
Il ne fallait vraiment pas être 'short' sur les T-Bonds de maturité courte !
La vague de stress du jour, la seconde en 4 séances depuis la faillite de 'SVB' ou 'Signature Bank', la plus sévère depuis septembre 2008, provient de la désintégration de Crédit Suisse, lâché par son principal actionnaire saoudien.
Faute d'une injection d'argent frais, Crédit Suisse semble s'acheminer vers une probable faillite (anticipée à plus de 50% si l'on se fie aux CDS qui flambent vers 900Pts) et un démantèlement qui apparaît inévitable (restera des actifs toxiques dont personne ne voudra : qui va les reprendre à sa charge pour éviter de les compter pour zéro et mettre en péril les contreparties ?).
Les difficultés du Crédit Suisse font passer les chiffres du jour passent au second plan : en Europe, les investisseurs ont pris connaissance des dernières données de l'inflation en France.
L'indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 1,0 % sur un mois en février 2023, après +0,4 % en janvier. L'inflation passe ainsi à 6,3% sur un an selon l'Insee.
Aux Etats-Unis, les intervenants ont découvert l'Empire State de la Fed de New York : l'indice dit 'Empire State' a dévissé de -5,8 en février à -24,6 ce mois-ci (consensus -7,4).
L'indice des nouvelles commandes a chuté de quatorze points à -21,7, indiquant que les commandes ont considérablement diminué, et l'indice des livraisons a chuté de quatorze points à -13,4, indiquant une baisse des livraisons.
les stocks des entreprises américaines sont ressortis en baisse en janvier, notamment du fait d'une forte hausse des ventes, selon des données publiées mercredi par le Département du Commerce.
Les stocks ont diminué de 0,1% le mois dernier, après avoir progressé de 0,3% au mois de décembre (chiffre révisé).
Les ventes des entreprises ont, elles, augmenté de 1,5% après une baisse de 0,6% le mois précédent. Elles affichent une hausse de 5% sur une base annuelle (soit 1,34 mois pour écouler leurs stocks contre 1,36 mois en décembre).
Une bonne surprise toutefois, les prix à la production aux Etats-Unis.
Ils ont accusé une baisse inattendue de -0,1% au mois de février (le consensus était à +0,3%), le net recul des prix alimentaires étant venu s'ajouter au reflux des coûts de l'énergie.
Sur un an, sa hausse ressort à 4,6%, contre 6% le mois précédent, confirmant la tendance à la modération de l'inflation de ces derniers mois.
L'inflation 'core' a enregistré une petite progression de 0,2% après une hausse de 0,5% en janvier et s'établit à 4,4% annualisé, après 4,5% le mois précédent.
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