(CercleFinance.com) - Les marchés obligataires ont légèrement reculé tout au long de la séance mais dans des marges très étroites, la volatilité restant quasi nulle dans l'Eurozone comme aux Etats Unis.
Il y a une exception notable cependant: les 'Gilts' UK s'enfoncent dans la crise avec une forte tension de +14Pts de base à 4,2060% (pire niveau depuis début octobre), la situation de la dette -et son refinancement- devient critique pour le Royaume Uni (la défiance des créanciers du Royaume Uni avait coûté son poste de 1er Ministre à Liz Truss mi-octobre, démission effective le 25/10/2022).
Rishi Sunak va devoir s'attaquer à ce problème alors qu'il promet toujours plus d'armes pour l'Ukraine devant le comité de la Défense britannique (confirmant sa proposition du 'G-7' au Japon d'envoyer des centaines de drones armés et de missiles de défense aérienne, un nouvel effort de centaines de millions de Livres après l'envoi de chars lourds 'Challenger').
C'est heureusement beaucoup plus calme sur le continent : la hausse des taux se limite à +2,5 à +3Pts de rendement sur les OAT (3,043%) et les Bunds (2,472%), +2Pts sur les BTP italiens à 4,322%.
Ce mardi était, c'était la journée des 'PMI': en France, l'indice HCOB PMI composite témoigne d'une nouvelle croissance mensuelle du secteur privé français, à 51,4 en mai, mais le rythme ralentit par rapport à avril (52,4), dans le sillage d'un ralentissement dans le secteur des services.
S'agissant de l'Eurozone, l'indice PMI composite HCOB de l'activité globale s'est contracté de 54,1 en avril à 53,3 ce mois-ci en estimation flash: l'activité reste supérieure à 50, mais le rythme ralentit.
Séance de molle consolidation également sur les T-Bonds US +2,2Pts sur les T-Bonds US à 3,7372%.
Outre-Atlantique, le secteur privé américain a vu sa croissance s'accélérer en mai, à en croire S&P Global dont l'indice PMI composite s'est établi à 54,5 en estimation flash pour le mois en cours, soit un plus haut de 13 mois, après 53,4 en avril.
Enfin, le Département du Commerce des Etats-Unis annonce une hausse surprise de 4,1% des ventes de logements neufs au mois d'avril (après +4% le mois précédent), pour atteindre un volume annualisé et corrigé des variations saisonnières de 683.000, supérieur au consensus de marché.
Le stock de logements neufs prêts à la vente (433.000 unités) représentait à fin avril une offre de 7,6 mois au rythme d'écoulement actuel.
Le gros bémol, c'est la chute de -15% du prix des logements neufs depuis octobre dernier, ce qui s'avère plus rapide que de lors de l'épisode de correction 2007/2010.
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