(CercleFinance.com) - Décidément, le second semestre 2018 se révèle meurtrier pour les actionnaires de Rubis, dont le titre chute de 15% ce midi sur des ventes trimestrielles jugées décevantes. Voilà qui porte à 27% son recul depuis le début de l'année. Après avoir culminé au début du mois de mai à un peu plus de 65 euros, le titre est revenu, à 41,5 euros, à son plus bas niveau depuis la fin du mois de février 2017.

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Certes, les ventes du distributeur et 'stockeur' de produits essentiellement pétroliers ont augmenté de 11% au 3e trimestre (T3), à 1,1 milliard d'euros. Mais la tendance ralentit puisqu'au premier semestre, la progression était de 21%.

En outre, et toujours au T3, les volumes traités par la division Energie ont baissé de 2% à structure constante à cause des Caraïbes, le premier marché, et de l'Europe. Une baisse qui fait suite à une hausse de 6% durant la première moitié de l'année, et même de 8% durant le seul 2e trimestre. Explication : des 'conditions climatiques défavorables ayant affecté les volumes, tant en Europe qu'en Afrique', et des mouvements sociaux dans les Caraïbes. Des éléments a priori exceptionnels qui n'ont pas empêché le CA de la branche d'augmenter de 20% au T3, à 817 millions.

En outre, la branche Support et services, qui comprend la raffinerie antillaise Sara et les services de shipping, a vu son CA reculer de 12% au T3 à 223 millions, ramenant la hausse sur neuf mois à 29%.

Enfin, au sein de la division Terminal, les difficultés de la sous-activité stockage, qui se contracte toujours (- 18% au T3, - 17% sur neuf mois), sont pour ce qui est du CA compensées par l'envol du négoce de produits pétroliers. Et le CA trimestriel prend 10% à 82 millions.

Le marché attendait mieux, notamment pour la branche Energie qui concentrait les trois quarts environ du résultat opérationnel courant au 1er semestre. Le consensus bénéficiaire risque donc d'en souffrir. En outre, le communiqué de Rubis ne comporte plus aucune mention des perspectives, alors qu'on pouvait lire, dans celui qui présentait cet été les comptes semestriels : 'à l'exception de la Turquie, l'activité opérationnelle devrait poursuivre sa progression sur le second semestre.'

Cependant, cette publication trimestrielle comporte aussi des motifs de satisfaction : du côté de la branche Energie, et 'hormis des circonstances exceptionnelles en Haïti et à Madagascar, 80% des volumes du groupe ont bénéficié d'une croissance des volumes de 1 % et d'une progression de la marge unitaire (+ 4 %)', indique Rubis.

En outre, du côté de Terminal, 'la cession de l'activité en Iran a été réalisée comme prévu', ajoute la société, mettant ainsi un point final à cette acquisition mise à mal par les sanctions prises par l'administration Trump contre Téhéran.

Enfin, l'acquisition de la société kenyane KenolKobil, une opération majeure annoncée récemment, se concrétisera dans les mois qui viennent et devrait améliorer le profil bénéficiaire du groupe.

EG

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