(CercleFinance.com) - La bourse de Paris cède près de 1,9% en ce milieu d'après-midi, autour des 7390 points, pénalisée par le lourd repli d'Alstom qui cède plus de 11% derrière LVMH (-4%).
Outre-Atlantique, le S&P500 et le Dow Jones débutent la séance en repli d'environ 0,4%
'Une période de doute succède souvent à l'euphorie de fin d'année', analysait ce matin Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM, pour qui la visibilité de la trajectoire de l'économie et des marchés devrait s'améliorer ' d'ici la fin du mois'.
'S'il n'y a rien de surprenant à observer une pause après la hausse rapide de la plupart des actifs risqués sur les deux derniers mois de 2023, nous pensons que les perspectives pour les obligations et, surtout les actions, sont prometteuses pour l'ensemble de l'année 2024', évaluent de leur côté les équipes de Capital Economics.
Bon nombre de stratèges disent s'attendre à ce que le S&P 500, l'indice de référence des gérants américains, atteigne le seuil des 5000 points cette année, ce qui représente une hausse théorique de l'ordre de 5%.
Pour ce qui concerne l'Europe, les analystes mettent en évidence la faible valorisation des actions du Vieux Continent et une décote très marquée vis-à-vis des marchés américains selon eux appelée à se réduire.
D'après les économistes de Swiss Life Asset Managers, les marchés boursiers mondiaux affichent un potentiel de performance réaliste de 3% à 7% (rendement total) en 2024 du fait des perspectives de croissance des bénéfices.
L'attention des investisseurs revenus de congés va se focaliser ce mercredi sur la publication aux Etats-Unis de l'indice ISM manufacturier attendu en hausse pour le mois de décembre après sa stabilité du mois précédent.
Les marchés ont pris connaissance également ce matin d'une hausse du nombre de demandeurs d'emplois en Allemagne. Le nombre de demandeurs a augmenté de 31 000 en décembre par rapport au mois précédent, pour s'établir à 2.637.000, soit 5,7% de la population active (+0,1 point), selon le rapport mensuel de l'Agence Fédérale pour le Travail.
Toujours sur le front des statistiques, l'activité du secteur manufacturier américain a vu sa contraction ralentir le mois dernier, à en croire l'Institute for Supply Management (ISM) dont l'indice ressort en hausse à 47,4, à comparer à 46,7 au titre du mois de novembre.
Enfin, sur le compartiment obligataire, le taux du Bund allemand à 10 ans, référence du taux sans risque européen, évolue légèrement au-dessus des 2 %, après un 'rally' de fin d'année qualifié de 'hors norme'.
De son côté, le rendement des Treasuries américains à dix ans se tend lui aussi, autour des 4 %%, après avoir reflué de façon continue pendant plus de deux mois.
Sur le marché des devises, l'euro rebondit sans conviction et oscille autour de 1,0920 dollar, les cambistes estimant que la croissance atone, la baisse de l'inflation et la perspective d'un assouplissement monétaire augurent d'une monnaie unique faible cette année.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Kering lâche près de 4% et sous-performe donc la tendance à Paris, avec des propos défavorables de Stifel qui, tout en maintenant sa recommandation 'conserver', abaisse son objectif de cours de 430 à 420 euros sur le titre de la maison-mère de Gucci.
Renault affirme avoir surperformé le marché automobile français en 2023 et se positionner en tête des ventes VP + VUL (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) avec 390.484 immatriculations, en augmentation de 16%.
Thales a annoncé mercredi la signature d'un contrat prévoyant la livraison de radars au sol à moyenne portée de nouvelle génération destinés aux forces terrestres lituanienne.
Tout en maintenant sa position 'neutre' sur Pernod Ricard, UBS abaisse son objectif de cours de 167 à 163 euros, une nouvelle cible ne laissant que 5% de potentiel de hausse pour le titre du groupe français de spiritueux.
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