(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse mercredi matin à l'orée d'une séance durant laquelle les investisseurs suivront, outre la saison des résultats qui bat désormais son plein, de nouveaux indicateurs économiques.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison juillet - avance de 31 points à 7354 points, laissant entrevoir un début de séance plutôt favorable dans le prolongement de la petite progression (+0,4%) de la veille.

Les marchés s'apprêtent à connaître une journée particulièrement dense sur le front des résultats d'entreprises, avec les publications de plusieurs poids lourds de la cote.

Parmi les grands noms américains devant publier leurs comptes aujourd'hui figurent Goldman Sachs et Halliburton, aux côtés de valeurs européennes très suivies comme ASML.

Les publications d'IBM, Netflix et Tesla sont, elles, attendues dans la soirée.

Depuis les bons chiffres de l'inflation américaine dévoilés la semaine dernière, les investisseurs se sentent un peu invincibles et de solides résultats de sociétés pourraient conforter leur récent regain d'optimisme.

Le marché parisien semble, malgré tout, éprouver quelques difficultés à prolonger la dynamique haussière de la semaine passée qui lui avait permis de s'arroger quasiment 4%.

Avec le ralentissement de la croissance qui se profile sur la seconde partie de l'exercice, les traders pourraient être tentés de commencer à prendre leurs profits.

'Certains intervenants s'interrogent notamment sur la valorisation du marché américain alors que le second semestre ne devrait pas être aussi porteur que le premier en termes de croissance', soulignent les équipes de Fidelity.

'L'économie est actuellement surendettée et les valorisations des actifs atteignent des sommets', renchérit Peter Garnry, responsable de la stratégie actions chez Saxo.

'Un atterrissage en douceur est très peu probable dans cet environnement et, en tant que concept économique, il est extrêmement rare', fait remarquer l'analyste.

L'approche de la réunion de la Réserve fédérale des 25 et 26 juillet, qui devrait aboutir à une nouvelle hausse de taux, semble également inciter les intervenants à la prudence.

Sur le front macroéconomique, la séance sera essentiellement dominée par la parution des derniers chiffres de l'inflation au Royaume-Uni, qui ne devraient pas révéler de bonnes surprises.

En dépit de la politique de resserrement monétaire menée par la Banque d'Angleterre, l'emballement des prix a été général ces derniers mois, allant des logements à l'alimentation en passant par les salaires.

La BoE n'ayant pas réussi, jusqu'ici, à atténuer le choc inflationniste, le marché continue d'envisager des hausses de taux jusqu'au début 2024.

La séance sera également marquée par l'annonce, en début d'après-midi, des permis de construire et des mises en chantier aux Etats-Unis, qui devraient quant à eux pâtir du resserrement du crédit.

Le compartiment obligataire évolue dans le calme après son nette embellie de la veille, qui avait notamment vu le rendement des Treasuries à dix ans repasser sous le seuil de 3,80%.

Peu de variations, non plus, du côté des changes où l'euro continue d'évoluer autour de 1,1220 face au dollar.

Après leur timide sursaut de la veille, les cours pétroliers repartent à la baisse, avec un baril de brut léger américain qui cède actuellement 0,1% vers 75,6 dollars.

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