(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait débuter en légère hausse jeudi à l'entame de l'avant-dernière séance de l'année 2023, qui devrait voir l'indice CAC 40 signer l'une de ses meilleures performances en dix ans.

Vers 8h15, le contrat à terme sur le CAC - livraison janvier - avance de presque 25 points à 7613 points, laissant entrevoir une ouverture proche du seuil des 7600 points.

Le manque d'activité caractéristique de cette période de trêve des confiseurs ne remet pas en cause la qualité du cru boursier 2023, puisque le CAC s'achemine vers une hausse de l'ordre de 17% cette année.

Le marché parisien marque une pause depuis plusieurs jours, dans des volumes sans relief, après avoir enchaîné une série de records il y a 15 jours dans le sillage du changement de stratégie amorcé par la Fed.

Le CAC avait réussi à dépasser la résistance des 7600 points avant de s'en éloigner au cours des deux dernières semaines, dans un marché anémique de fin d'année.

Tous les grands marchés d'actions affichent sur l'ensemble de l'année des performances à deux chiffres sur fond de bonne résistance de l'activité économique et d'espoirs quant à de futures baisses de taux.

Sur le Vieux Continent, l'indice STOXX Europe 600 a ainsi progressé de près de 12% depuis le 1er janvier.

Contrairement aux Etats-Unis, où l'envolée des 'Sept Magnifiques' - ces valeurs comme Apple ou Microsoft liées à l'IA ont dopé la tendance, le mouvement haussier de 2023 a profité à la quasi-totalité des secteurs européens.

Avec un gain de 30% cette année, le secteur européen des technologies reste néanmoins le grand gagnant de l'exercice 2023, devant l'industrie (+29%) et l'agro-alimentaire (+26%).

A Wall Street, aucun catalyseur, ni aucune contrariété n'est venu perturber l'inertie haussière à l'oeuvre depuis maintenant deux mois, ce qui a permis aux marchés américains d'aligner une 13ème séance de hausse sur une série de 14.

Si le Nasdaq n'a signé qu'un gain marginal de 0,2%, le Dow Jones a fini sur une progression de 0,3% suffisante pour lui permettre d'inscrire un double record absolu 'intraday' et de clôture à 37.656 points.

En hausse de 0,1%, le S&P 500 termine quant à lui sur une meilleure clôture de tous les temps, à 4781 points.

Cet optimisme a toutefois été tempéré par les préoccupations liées au ralentissement apparent de la croissance, qui a conduit ces dernières semaines de nombreux analystes à adopter une approche plus prudente pour 2024.

Dans un contexte marqué par l'absence d'une bonne partie des investisseurs, la seule nouvelle macroéconomique du jour arrivera à 14h30 avec la publication, aux Etats-Unis, des inscriptions aux allocations chômage.

Malgré la bonne forme des marchés d'actions, les rendements des emprunts d'Etat restent orientés à la baisse, poursuivant sur leur tendance à l'oeuvre depuis fin octobre, nourrie par l'optimisme sur l'évolution des politiques monétaires.

Le rendement du Bund allemand à dix ans revient sous le seuil de 1,90% tandis que son équivalent américain enfonce la barre des 3,79%.

Sur le marché des changes, l'euro gagne encore du terrain face au dollar et semble bien parti pour tester son zénith estival des 1,1250 du 14 juillet dernier.

A noter que l'or - reflet inversé du billet vert - progresse de 0,2% pour atteindre de nouveaux plus hauts historiques, non loin de 2098,2 dollars l'once.

Les cours du pétrole confirment leur redressement sur fond regain de faiblesse du dollar et de tension géopolitique avec la multiplication des attaques menées par les rebelles yéménites Houthis, proches de l'Iran, contre des navires en mer Rouge, qui perturbent le commerce maritime mondial.

Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) reprend 0,2% à 74,2 dollars, mais se dirige néanmoins vers des pertes annuelles de plus de 7%.

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