(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait débuter sur une note prudente mercredi matin à quelques heures de la publication des chiffres très attendus de l'inflation américaine et à la veille d'une réunion de la BCE tout aussi cruciale.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - maturité septembre - cède 33,5 points à 7223,5 points, laissant entrevoir une ouverture en territoire négatif.

Il faudra néanmoins attendre la parution, une heure avant l'ouverture de Wall Street, des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis pour voir se dessiner une véritable tendance.

Si le consensus anticipe une nouvelle baisse de l'inflation sous-jacente de 4,7% à 4,3% en glissement annuel au mous d'août, il prévoit aussi une reprise de l'inflation globale à 3,6%, contre 3,2% en juillet, en raison de la récente remontée des prix pétroliers.

Selon certains économistes, la lenteur de ce processus de désinflation plaide en faveur du maintien en territoire restrictif de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui se réunira la semaine prochaine.

Pour d'autres, le cycle de hausse des taux touche au contraire à sa fin, ce qui les conduit à mettre en garde contre tout excès d'optimisme au cas où ces chiffres devraient surprendre favorablement.

Les investisseurs attendent par ailleurs les décisions qu'annoncera demain la BCE, qui semble, elle, partagée entre son objectif de juguler une inflation persistante et la nécessité de relancer une croissance en panne.

Sur la base du marché monétaire, les stratèges de Deutsche Bank estiment que la probabilité de l'annonce par la BCE d'un nouveau tour de vis de 25 points de base demain se situe désormais à 53%, contre 41% lundi et 24% la semaine passée.

Dans ce contexte d'incertitude, la Bourse de Paris avait achevé la séance d'hier sur un recul de 0,3% à 7252 points, les investisseurs jouant la carte de la prudence à 48 heures du grand rendez-vous avec la BCE.

Wall Street a également consolidé sans intensité, avec un repli de 0,6% pour le S&P 500, alors que le pétrole accélère sa flambée sur le NYMEX, alimentant les craintes d'un retour des pressions inflationnistes.

Les cours pétroliers restent en hausse ce matin, les craintes liées à un plafonnement de l'offre des pays producteurs, Arabie Saoudite et Russie en tête, l'emportant sur les perspectives d'un ralentissement de l'économie.

Le Brent avance de 0,2% à 92,2 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,3% à 89,1 dollars, un plus haut d'un an.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans reflue vers 4,26% tandis que le rendement du Bund allemand à dix ans grimpe à 2,64%, non loin de ses pics annuels.

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