(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait encore opter pour la prudence jeudi matin en perspective d'une fin de semaine intense, devant être marquée par une actualité très chargée à la fois sur les fronts de l'économie et des résultats.
Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison août - recule de 16,6 points à 7309,5 points, laissant entrevoir une troisième séance consécutive de baisse.
La journée de jeudi va être dense à tous les niveaux avec des indicateurs dont les derniers indices PMI des services en zone euro, sans oublier les banques centrales avec la décision monétaire de la Banque d'Angleterre.
Les investisseurs suivront également de nombreux résultats de sociétés, parmi lesquels ceux d'Apple et Amazon attendus ce soir après la clôture de Wall Street.
Le début de journée s'avère déjà chargé de ce côté-là en Europe avec les publications, entre autres, d'adidas, AB InBev, AXA, Infineon, Merck KGaA ou Société Générale.
Dernier rendez-vous important de la semaine, le Département du Travail publiera, demain, son rapport mensuel sur les créations d'emploi aux Etats-Unis pour le mois de juillet.
Tous ces rendez-vous surviennent alors que les marchés boursiers viennent d'entamer une phase de consolidation dans une contexte de vive remontée des rendements obligataires.
Après avoir lâché 1,3% mardi, la Bourse de Paris a poursuivi son mouvement de repli hier, cédant à nouveau 1,2% à 7312 points, loin du seuil des 7500 points avec lequel elle flirtait encore en début de semaine.
La lourdeur s'est aussi imposée à Wall Street, où le Dow Jones a cédé 1% hier soir tandis que le Nasdaq Composite chutait d'environ 2,2%.
La dégradation de la note de la dette américaine par Fitch n'a pas tout à fait provoqué la même douche froide qu'en 2011, quand Standard & Poors avait abaissé sa notation.
Mais cette décision a incontestablement indisposé le marché obligataire, avec un rendement des Treasuries à dix ans qui campe désormais solidement au-dessus des 4%.
Pour beaucoup de gérants, les marchés d'actions sont devenus surévalués après leur forte hausse depuis le début de l'année, certains évoquant même une 'complaisance' croissante de la part des investisseurs.
'Certaines mesures de primes de risque des marchés sont devenues relativement faibles, ce qui nous laisse penser que la barre pour que les actifs risqués continuent de monter s'est élevée', s'inquiète Thomas Mathews, économiste chez Capital Economics.
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