(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait repartir à la baisse vendredi matin, le récent regain d'optimisme du marché n'ayant pas résisté à l'effet négatif des propos prudents tenus par plusieurs responsables de la Fed.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison novembre - recule de 46,5 points à 7069,5 points, laissant entrevoir un retour sous le pivot des 7050 points dès l'ouverture.

Les investisseurs ont été pris de court hier par les déclarations de deux hauts dignitaires de la Fed, qui sont venues relancer les incertitudes entourant l'évolution de la politique monétaire aux Etats-Unis.

Alors que la fin du cycle de hausses de taux semblait acquise pour beaucoup, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, s'est explicitement interrogé sur l'efficacité des mesures prises pour ramener l'inflation vers son l'objectif des 2%.

'S'il s'avère nécessaire de resserrer davantage notre politique, nous n'hésiterons pas à le faire', a-t-il prévenu à l'occasion d'une conférence organisée à Washington par le FMI.

De son côté, Thomas Barkin, le patron de la Fed de Richmond, a estimé que la décrue de l'inflation empruntait un chemin trop 'cahoteux' et que se focaliser sur l'évolution des taux longs ne constituait pas une stratégie pertinente pour piloter la politique monétaire.

Dans le sillage de ces commentaires, la vapeur s'est rapidement inversée sur les marchés d'actions américains, qui ont tous clôturé la séance au plus bas du jour alors qu'ils pointaient dans le vert en fin de matinée.

Le Dow Jones a terminé la journée sur un repli de plus de 0,6%, tandis que le Nasdaq Composite lâchait pas loin de 1% au coup de cloche final.

Sur le marché monétaire, la probabilité estimée d'un nouveau tour de vis en décembre est passée à presque 15%, contre moins de 5% il y a une semaine, à en croire le baromètre FedWatch du CME Group.

Le marché est également rendu inquiet par l'envolée des taux consécutive au changement de braquet de la Fed, qui s'est traduit par une forte tension au niveau du rendement des Treasuries à dix ans, qui remonte à 4,64% contre 4,49% la veille.

Les observateurs évoquent par ailleurs une adjudication de bons du Trésor à 30 ans de 24 milliards de dollars qui s'est mal passée, les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) ayant été obligés de compenser la faible demande émanant des institutionnels étrangers.

Dans la foulée de plusieurs séances déjà très calmes au niveau des statistiques, peu d'indicateurs figurent au programme de cette dernière séance de la semaine, avec seulement l'indice de confiance des consommateurs du Michigan attendu dans l'après-midi.

En Europe, la matinée sera principalement animée par la publication de la première estimation du PIB du Royaume-Uni au troisième trimestre, qui devrait confirmer que le ciel s'assombrit pour l'économie britannique.

Après la frénésie de publications des dernières séances, le calendrier s'annonce par ailleurs allégé du côté des résultats d'entreprise, les comptes d'Allianz et de Richemont constituant les deux seuls grands-rendez vous du jour.

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