(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait de nouveau battre en retraite lundi matin après son net repli de la semaine passée, consécutif à une soudaine envolée des taux longs.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison août - rétrocède 21,5 points à 7307 points, laissant entrevoir un début de semaine dans le rouge.

Le marché parisien avait reculé de plus de 2,2% sur l'ensemble de la semaine écoulée et enfoncé au passage tous ses principaux supports fixés à 7475, 7450 et 7420 points.

Les marchés mondiaux, déjà inquiets des incertitudes entourant la croissance mondiale, ont été refroidis par la dégradation de la dette américaine par Fitch, qui a ravivé les tensions sur le marché obligataire.

Aux Etats-Unis, la semaine s'est certes soldée par une baisse limitée de l'ordre de 1% pour l'indice Dow Jones, mais le S&P 500 et le Nasdaq ont essuyé des pertes hebdomadaires bien plus prononcées, de plus de 2%.

'Au vu du beau parcours réalisé par les actions ces deux derniers mois, et qui avait permis au S&P d'afficher une hausse de 20% cette année, l'abaissement de la notation de Fitch a servi de prétexte aux investisseurs de court terme pour prendre quelques profits et marquer une pause devenue bien nécessaire', estime Angelo Kourkafas, stratège chez Edward Jones.

Ce brusque regain de nervosité du côté des taux longs américains s'est traduit par une hausse des rendements, rendant les actions mécaniquement moins attractives, notamment du côté des technologies.

'Les marchés d'actions corrigent et la volatilité remonte', constate Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche et de la stratégie chez BFT IM.

'Les titres euro, affectés par des résultats d'entreprises mitigés, sous-performent', ajoute-t-elle.

Tous ces facteurs pourraient de nouveau inciter les investisseurs à la prudence alors que les marchés entrent dans une période de congés estivaux qui se caractérise par des volumes réduits et une actualité plus mince du côté des entreprises.

La semaine qui s'ouvre s'annonce par ailleurs assez pauvre en indicateurs macroéconomiques, hormis plusieurs données sur l'inflation attendues en Allemagne et surtout aux Etats-Unis.

Le prochain test est fixé à jeudi avec la publication des statistiques mensuelles des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui pourraient faire preuve de résistance en raison de la récente remontée des prix de l'énergie.

Avec une nette baisse du rythme des publications de résultats, les annonces d'entreprises vont se faire plus rares, même si les comptes de Bayer, Disney, Novo Nordisk ou Siemens sont attendus dans les jours qui viennent.

S'il amorce une légère détente, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, toujours très surveillé, reste toujours au-dessus de la barre symbolique des 4%.

Sur le marché européen, le dix ans allemand évolue à un niveau toujours très élevé de 2,56%.

A l'image de la semaine qui s'ouvre aujourd'hui, la journée devrait rester calme en l'absence de rendez-vous économique majeur, à l'exception des chiffres de la production industrielle en Allemagne.

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