(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse lundi matin en attendant la publication, cette semaine, de plusieurs indicateurs qui vont permettre aux investisseurs de mieux se repérer sur les marchés.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison février - avance de 28,5 points à 7681 points, laissant entrevoir une poursuite du mouvement favorable de la semaine dernière.

Porté par les résultats bien accueillis des géants du luxe Hermès et Kering, l'indice parisien s'était arrogé 0,7% la semaine passée pour se rapprocher de ses plus hauts historiques établis la semaine précédente.

A Wall Street, le S&P 500 a de son côté réussi à aligner une 14ème semaine de hausse sur 15 et terminé la séance de vendredi confortablement installé au-dessus du seuil psychologique majeur des 5000 points.

'S'il est vrai que le chiffre des 5000 points reste assez artificiel et qu'il ne constitue qu'une barrière psychologique qui monopolise l'attention, il témoigne de la force et la résilience du marché face à un ajustement des taux d'intérêt d'une ampleur historique', souligne Angelo Kourkafas, stratège chez Edward Jones.

Depuis le 1er janvier, le S&P 500 affiche déjà une hausse de 5,4% après avoir gagné plus de 22% l'an dernier.

Les investisseurs comptent sur la série d'indicateurs économiques attendus dans les prochains jours afin d'entretenir la dynamique haussière en place depuis le début de l'année.

Les marchés espèrent repartir de l'avant grâce à des statistiques tels que les aiment les investisseurs: rassurants sur l'état de l'économie, mais pas suffisamment vigoureux pour justifier un report des baisses de taux.

La vigueur de l'économie américaine a surpris ces dernières semaines, notamment du côté de l'emploi, ce qui tend à suggérer que la croissance reste solide Outre-Atlantique malgré les craintes d'une récession à venir.

La résistance de l'activité a jusqu'ici éclipsé les tensions sur le compartiment obligataire, avec un rendement des Treasuris à dix ans qui culmine à près de 4,19%, au plus haut depuis le début de l'année.

En Europe, l'activité semble au point mort depuis l'été, ce qui semble justifier la décote en termes de valorisation qu'affichent les actions du Vieux Continent face à leurs homologues américaines.

Le marché prendra connaissance dès demain de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui devrait avoir ralenti en janvier, confirmant ainsi la perspective d'un prochain assouplissement monétaire.

D'autres indicateurs importants suivront, comme les prix à l'importation et les ventes de détail jeudi, avant la confiance des consommateurs du Michigan vendredi.

D'un autre côté, des indicateurs meilleurs que prévu pourraient refroidir l'enthousiasme pour les actions, de crainte que cela n'incite la Réserve fédérale à reporter ses futures baisses de taux.

Plusieurs responsables de la Fed ont récemment repoussé l'horizon d'une détente des taux, avec peut-être pas plus de deux à trois baises de taux envisagées pour 2024, au vu de la croissance singulièrement robuste.

L'autre catalyseur espéré pourrait venir des entreprises, avec la saison des publications des résultats du quatrième trimestre appelée à se poursuivre dans les jours qui viennent.

Si les annonces doivent se faire moins nombreuses aux Etats-Unis, plusieurs groupes de premier plan tels que Coca-Cola, Kraft Heinz, Cisco ou Applied Materials ont prévu de dévoiler leurs comptes cette semaine.

Le rythme va au contraire s'accélérer en Europe, et tout particulièrement en France où les publications d'EssilorLuxottica, Capgemini, Airbus, Schneider Electric, Safran, Stellantis, Pernod Ricard, Orange, Stellantis et Renault sont attendues au cours des prochains jours.

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