(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue virtuellement inchangée mardi matin, avec des investisseurs qui gardent plus que jamais les yeux rivés sur les résultats d'entreprises.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur le CAC 40 - livraison fin juillet - recule d'un petit point à 7295 points, annonçant une ouverture à l'équilibre, ou presque.

L'indice parisien avait achevé la première séance de la semaine sur un recul de 1,1%, mais dans un marché sans consistance ni volatilité en l'absence de catalyseurs de premier plan.

Désormais repassé sous les 7300 points, le CAC marque un petit coup d'arrêt dans son mouvement haussier qui lui avait permis d'amorcer un rebond de l'ordre de 5% depuis le 7 juillet, une configuration qui semble confirmer l'absence d'un intérêt acheteur caractérisé.

Les investisseurs misent beaucoup sur la série de résultats de sociétés attendus dans les prochains jours afin de pouvoir justifier l'accélération fulgurante des indices boursiers depuis le début de l'année.

Sachant que cette semaine doit véritablement lancer la saison des résultats, les marchés pourraient se montrer relativement hésitants jusqu'à ce qu'ils arrivent à se faire une idée générale de la tendance du deuxième trimestre.

Même si elles ne sont pas les seules à publier leurs résultats aujourd'hui, les grandes banques américaines vont de nouveau occuper le devant de la scène avec l'annonce de leurs comptes trimestriels dans un contexte plutôt porteur.

Les première banques américaines à avoir publié leurs résultats avaient d'ailleurs livré de solides performances en fin de semaine dernière.

De manière générale, les bénéfices du secteur financier américain sont prévus en hausse de 7,8% selon FactSet, soit la plus forte progression attendue au sein des indices sectoriels de l'indice S&P 500.

Aujourd'hui, ce sont Bank of America, Charles Schwab et Morgan Stanley qui dévoileront leurs comptes avant l'ouverture de Wall Street.

En Europe, le géant biopharmaceutique suisse Novartis a annoncé ce matin une forte croissance de son chiffre d'affaires et de sa marge au deuxième trimestre, relevé ses prévisions et lancé un rachat d'actions de 15 milliards de dollars.

Sur fond d'inquiétude récurrentes quant à la croissance mondiale, les investisseurs espèrent aussi que les ventes de détail au menu du jour aux Etats-Unis reflèteront un relatif dynamisme de l'économie américaine.

Les intervenants de marché attendent des signes montrant que la récente vigueur de la consommation s'est poursuivie Outre-Atlantique au mois de juin.

Dans une note diffusée hier, Jan Hatzius, l'économiste vedette de Goldman Sachs, indique avoir revu à la baisse, de 25% à 20%, la probabilité estimée d'une récession aux Etats-Unis au cours des 12 prochains mois.

D'un autre côté, des indicateurs reflétant la bonne santé de l'économie américaine pourraient refroidir l'enthousiasme pour les actions, de crainte que cela n'incite la Réserve fédérale à poursuivre ses hausses de taux.

Le compartiment obligataire a signé hier une entame de semaine modestement positive avec une embellie un peu plus marquée en fin de séance, avec des Treasuries à dix ans repassés sous le seuil de 3,80%.

Les échanges sont tout aussi transparents sur le front des devises, même si l'euro est parvenu ce matin à établir, à 1,1266 face au dollar, un nouveau record annuel et un plus haut depuis février 2022, c'est-à-dire avant l'offensive russe en Ukraine.

Les deux contrats de référence sur le pétrole ne se redressent que timidement, l'annonce hier d'un ralentissement de la croissance chinoise continuent d'alimenter certaines craintes au sujet de la demande.

Le baril de Brent de Mer du Nord reprend actuellement 0,1% à 78,6 dollars, tandis que le brut léger américain (WTI) rebondit de presque 0,2% à 74,3 dollars.

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