(CercleFinance.com) - Après son spectaculaire rebond de la semaine passée, la Bourse de Paris devrait marquer le pas lundi matin alors que la saison des résultats touche à sa fin et qu'aucun indicateur économique majeur ne figure à l'agenda des prochains jours.

Vers 8h15, le contrat 'future' - livraison novembre - sur l'indice CAC 40 grappille 0,5 point à 7056 points, laissant entrevoir une ouverture à l'équilibre ou presque.

Après une quinzaine animée par les réunions des grandes banques centrales, cette nouvelle semaine s'annonce bien plus calme, ce qui pourrait offrir aux investisseurs un répit bienvenu afin de digérer les dernières annonces de politique monétaire.

En adoptant un discours plus patient mercredi dernier, la Réserve fédérale a exaucé le souhait des marchés en faisant refluer les rendements obligataires.

Les investisseurs ont également apprécié les chiffres de l'emploi de vendredi, qui ont montré que l'économie américaine était portée par une conjoncture en mode 'boucles d'or' ('goldilocks), caractérisée par une inflation mieux maitrisée et une croissance ni trop rapide du trop lente.

Après des mois d'incertitudes, la normalisation des politiques monétaires semble sur le point de s'imposer comme le thème dominant de cette fin d'année 2023.

'Une éventuelle stabilisation des taux d'intérêt serait de bon augure pour les marchés d'actions', promet Michael Halloran, stratégiste chez Janney Montgomery Scott.

Ce climat au beau fixe a permis à Wall Street d'enregistrer sa plus forte hausse hebdomadaire depuis le début de l'année, avec des scores fleuves compris entre 5,2% à 7,5% sur l'ensemble de la semaine.

A Paris, le retour du mouvement acheteur a permis au CAC 40 de s'adjuger 3,9% sur la semaine écoulée et de refranchir en force les seuils des 6800, 6900 puis 7000 points.

La chute brutale des rendements a rendu, en parallèle, les actions bien plus attrayantes pour les investisseurs.

Après avoir atteint son niveau son niveau le plus élevé depuis 16 ans, au-delà de 5%, le rendement des obligations d'Etat américaines a fini la semaine écoulée autour de 4,50%.

Du côté des résultats, 82% des sociétés du S&P 500 ayant jusqu'ici publié leurs comptes trimestriels ont fait mieux que prévu, contre une moyenne de 74% à dix ans ans, ce qui constitue là encore un facteur de soutien pour la cote.

Seule ombre au tableau, l'économie européenne semble aujourd'hui beaucoup plus mal en point qu'aux Etats-Unis et bon nombre d'analystes préviennent que la zone euro sera en récession, a minima technique, sur le second semestre 2023.

'Même si les actions sont stimulées actuellement, les prévisions macroéconomiques sont pessimistes, ce qui pourrait affecter négativement les bénéfices des sociétés dans les mois à venir', prévient la banque privée suisse J. Safra Sarasin.

De ce point de vue, les indices PMI dans le secteur des services, attendus dans la matinée, devraient confirmer la morosité de l'activité sur le Vieux Continent, l'unique point encourageant concernant le reflux de l'inflation.

'Au-delà, le tableau est plutôt sombre', préviennent les équipes de La Financière de l'Echiquier.

'Non seulement le niveau actuel d'activité se détériore mais surtout les perspectives sont mal orientées, au vu de l'effondrement de la demande, ce qui commence à entraîner des conséquences négatives pour l'emploi', s'inquiète la société de Bourse parisienne.

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