(CercleFinance.com) - Séance relativement calme sur la paire Euro/Dollar (score nul au final, Euro stable à 1,1030$) ou $/Franc suisse... mais quel gadin sur le Yen qui dévisse de -1,6 à -1,7% vers 136,5$ au plus bas du jour et 136,00 ce soir.

Le nouveau gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, a décidé pour sa première réunion, de maintenir inchangée sa politique monétaire ultra-accommodante et de repousser à une prochaine réunion une révision de la stratégie de la BoJ.

Ce plongeon du Yen suffit à lui seul à faire progresser le $-Index de +0,5% jusque vers 102, mais les chiffres US l'ont fait rechuter face aux autres devises et le score ce soir est symbolique : +0,1% à 101,60.

Le billet vert a rechuté après la publication des dépenses de consommation des ménages US : elles ont stagné en mars par rapport au mois précédent, d'après le Département du Commerce, tandis que les revenus ressortent en hausse de 0,3%, des évolutions très légèrement supérieures aux consensus (-0,1% et +0,2% respectivement).

Mais les cambistes se sont focalisés sur la bonne surpris du recul de l'indice des prix PCE (la jauge d'inflation la plus suivie par la FED): il augmenté de seulement 4,2% sur un an en mars, dont une progression de 4,6% hors alimentation et énergie, des taux annuels en baisse par rapport à leurs niveaux de respectivement 5,1% et 4,7% de février (et c'est un 'plus bas' depuis juin 2021).

Cette décélération de l'indice des prix PCE au mois de mars est de nature à inciter la Fed à plus de prudence en matière de taux.

Enfin, l'indice de confiance ('sentiment') des consommateurs ressort inchangé à 63,50.

L'Euro de son côté n'a pas été fortifié par la modeste hausse du PIB Français : +0,2% en volume, après une stabilité le trimestre précédent (chiffre Insee en première estimation).

En mars 2023, les dépenses de consommation des ménages français en biens diminuent de 1,3% sur un mois en volume, après un recul de 0,8% en février, selon des données corrigées des variations saisonnières et de jours ouvrables (CVS-CJO)... et les ventes de produits alimentaires chutent de -2,3% en valeur et -9% en volume au 1er trimestre.

Côté inflation, les prix à la consommation en France augmenteraient de 5,9% en avril, après +5,7% le mois précédent selon l'INSEE.

Au vu des indicateurs US de la semaine, la FED peut enfin espérer voir l'inflation refluer en direction de son objectif des 2%, après sa progression exponentielle des deux dernières années, ce qui pourrait lui permettre de marquer une pause dans son cycle de resserrement monétaire : rendra t'elle public un tel diagnostic -très attendu- lors de sa conférence de presse du 3 mai (post-FOMC) ?

Pour l'heure, la possibilité d'une dernière hausse de taux en juin recueille encore 20% des suffrages, contre 70% pour une stabilité.

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