(CercleFinance.com) - Le Dollar décroche de -0,4% à 48H de la publication du 'NFP', comme si les cambistes anticipaient des chiffres de l'emploi plus faibles qu'en janvier.

Mais c'est surtout l'Euro qui se raffermit (+0,8% à 1,0660$) contre toutes les devises alors que nos marchés obligataire poursuivent leur dégradation amorcée début février : les rendements sur les dettes européennes à long terme repartent à la hausse et inscrivent de nouveaux plus hauts pluriannuels (de 12 ans sur nos OAT à 3,200% et sur le Bund allemand vers 2,7200%).

L'inflation reste stable en Allemagne à 8,7% en février mais les économistes sont déçus qu'elle ne recule pas alors que le prix du gaz est retombé sous 24$ (équivalent Megawatt), au plus bas depuis le début de l'automne 2020.

Les BTP italiens rajoutent +11Pts à 4,58% alors que la croissance italienne surprend par sa vigueur avec un score global de +3,7% en 2022 mais cela s'explique par des stimuli fiscaux qui ont soutenu l'activité.

Outre-Atlantique, le rendement des Treasuries à 10 ans progresse au même rythme qu'en Europe (+8Pts vers 3,99%).

Cette tension n'est pas forcément très justifiée par les chiffres du jour: le secteur manufacturier est en contractionavec un indice PMI S&P global passé de 50,5 en janvier à 47,4 en février.

L'indice a été tiré à la baisse par les nouvelles commandes, dont la contraction s'est accélérée pour la première fois depuis octobre 2022. Cette dégradation s'est répercutée sur les niveaux de production, qui ont ainsi diminué pour un neuvième mois consécutif.

Mais les T-Bonds semblent se focaliser sur le sous-indice des 'prix acquittés', très suivi en cette période de remontée de l'inflation: il a bondi à 51,3 contre 44,5 le mois précédent, ce qui ne va vraiment pas dans le bon sens.

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